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Dissension autour du processus de recrutement aux postes de l’OHADA : l’Agence française de Développement sur le banc des accusés au Mali et au Burkina Faso

Le processus du recrutement au poste du Secrétariat permanent et autres postes internationaux, effectué lors de la 55ème session du conseil des Ministres de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), tenue les 29 et 30 août dernier à Kinshasa, en République démocratique du Congo, se solde finalement par l’accusation de l’Agence française de Développement.

Les gouvernements de transition du Mali et du Burkina Faso annoncent avoir lu avec « stupéfaction » le compte-rendu publié suite à la récente réunion de l’OHADA. Laquelle a eu lieu lors de la 55ème session du conseil des Ministres en date des 29 et 30 août dernier au cœur de la capitale de la RDC. En effet, explique-t-on dans un communiqué conjoint en date du 9 septembre dernier, contrairement au récit mentionné dans le compte-rendu de ladite réunion du conseil des Ministres, les représentants du Burkina Faso et du Mali, tous deux Ministres en charge de la justice, rassurent avoir, au cours de la 55ème session, évoqué plusieurs griefs et manquements violant les règles de fonctionnement de l’OHADA. Cela, ajoute-t-on, dans le cadre du processus de recrutement « entaché de vices de forme et de fond ». Un recrutement effectué en vue de pourvoir au poste du Secrétaire permanent et à d’autres postes internationaux de l’OHADA. Encore une fois, les deux pays souverains pointent du doigt une manigance et pression venant de la France dans le processus d’occupation desdits postes. Le communiqué conjoint publié pour la circonstance demeure succinct : « L’une des causes profondes de ces recrutements frauduleux, est le chantage opéré par l’Agence française de Développement. Elle a ouvertement menacé de retirer son financement, au cas où, des candidats qui lui sont favorables ne seraient pas choisis ». C’est ainsi que de nombreuses « manœuvres illégales » consistant à retirer abusivement la parole aux représentants du Burkina Faso et du Mali, voire à déconnecter le système de visio-conférence à d’autres participants ont été, lors des travaux de ladite réunion, déployés. Par conséquent, lit-on dans le communiqué conjoint, les représentants du Mali et du pays des hommes intègres se sont retirés de la salle de réunion. Les deux gouvernements réitèrent « dénoncer et regretter l’occultation » du communiqué des présents faits graves. Le Mali et le Burkina rassurent vouloir donc « refuser de participer à une mascarade violant la souveraineté des Etats africains, voire décrédibilisant l’OHADA ». Visiblement touchées par ce comportement et prêtes à faire la lumière sur cette histoire, les autorités du Mali et du Burkina envisagent entreprendre d’autres mesures dans les prochains jours. Les deux pays frères vont adresser, dans les jours à venir, une lettre de protestation à l’OHADA pour dénoncer les irrégularités et les violations des textes et conflits d’intérêts manifestes ayant entaché le processus de recrutement lors de la 55ème session du conseil des ministres. Ils s’inscrivent dans une logique d’appeler à la suspension du processus d’installation des personnels « irrégulièrement et illégalement recrutés ». Aussi, apprend-on du communiqué, le Mali et le Burkina réclament la reprise du compte-rendu publié par le conseil des Ministres de l’OHADA en vue d’inclure « fidèlement » le déroulement des travaux, notamment les protestations du Burkina et du Mali. Aussi, les deux nations plaident pour une conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires afin de se ressaisir urgemment de la situation.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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