C’est la énième fois que le président Ibrahim Boubacar tend la main à l’opposition dirigée par son frère et traditionnel opposant Soumaïla Cissé. Le résultat a toujours été le même, un refus catégorique. Depuis sa défaite, le chef de file de l’opposition s’est radicalisé.
Du refus de reconnaître sa défaite au boycott de toutes les actions entreprises par son challenger, il semble n’être pas parvenu à digérer sa défaite quand bien même il ait perdu progressivement tous ces lieutenants dont Tieblé Dramé qui dirige avec une certaine brillance la diplomatie malienne. Il a jugé et décidé de faire le sourd à tout dialogue. Finalement, on serait tenté de croire que c’est une façon pour lui d’aiguiser son orgueil. Pendant que le peuple malien, comme une seule personne décide de se parler afin de trouver une sortie définitive à la crise que le pays connait, l’opposition dite républicaine brille par son absence au grand rendez-vous. Le dialogue national inclusif se tenait du 14 au 22 décembre 2019 et a tenu toutes ses promesses. De Kayes à Kidal, tous les fils du mali ont accepté cet exercice qui loin d’être futile, était un plus pour le Mali dans la mesure où c’était encore une occasion pour chaque malienne et malien de se regarder en face et dire la vérité. Les ex-rebelles (CMA) ont également participé au dialogue avec des apports très constructifs qui présagent un avenir meilleur pour le pays longtemps meurtri.
Dans la salle où il y’avait environ 3000 personnes, une poignée de personnes et non les moindre, manquaient à l’appel patriotique ; l’opposition qui s’est tout simplement donner à cœur joie de boycotter la rencontre. Ce comportement a suscité plusieurs interrogations au sein de la société. Certains n’en croyaient tout simplement pas à leurs yeux. « Comment un homme aussi respectable peut se comporter ainsi ? Qu’est ce qui empêchait donc Soumaila Cissé de venir dire aux yeux du monde ce qu’il a sur le cœur ? Dire que cet homme désire gouverner ce pays…Lance M. J. Tessougué un peu déçu de celui envers qui il a toujours fait révérence. M. Keita, un enseignant à la retraite va plus loin : « Nous ne connaissons pas ça au Mali. Quel que soit la gravité d’une situation, les Maliens ont toujours su se parler et avancer et ce, depuis le temps des grands empires. La Politique est ce qu’elle est mais il y’a des comportements qui ne sont pas digne du Mali. »
Durant dix jours, les filles et fils du mali se sont parlé à cœur ouvert et au bout des travaux quatre recommandations sont sorties. Elles seront transmises à qui de droit pour des dispositions utiles. Finalement c’est le Mali qui gagne.
AS
SOLONI