Le 2e Congrès ordinaire du Comité exécutif central des jeunes du parti Yèlèma est prévu ce samedi 9 octobre 2021 au Centre international de conférences de Bamako. Pour ce congrès statutaire, le président sortant du mouvement des jeunes, Diakaridia Diakité, est partant pour succéder à lui-même. Il se dit convaincu qu’il sera reconduit à son poste de président du Mouvement national des jeunes de Yèlèma parce que son bilan est flatteur et l’objectif de son bureau a été atteint à 85 %. Selon lui, l’ambition, aujourd’hui, c’est de faire de Yéléma la première force politique au Mali. Son interview !
Aujourd’hui-Mali : A quand le congrès des jeunes du parti Yéléma ?
Diakaridia Diakité : Effectivement, le samedi 9 octobre 2021 se tiendra à Bamako, au CICB, le 2e Congrès ordinaire du Comité exécutif central des jeunes du parti Yèlèma. Ce 2e congrès fait suite au 1er congrès d’investiture du bureau national des jeunes en 2018. Après 3 ans d’exercice, le mandat du bureau des jeunes de 3 ans arrive à terme. Et une Commission nationale d’organisation a été mise en place pour travailler à l’organisation matérielle et technique du 2e Congrès qui est un Congrès statutaire, selon les textes du parti Yèlèma. Ce 2e congrès arrive à un moment crucial, compte tenu des enjeux de l’heure. Compte tenu des calendriers politiques des élections annoncées en 2022, on ne peut pas rester en marge des mouvements de précampagne, parce que, il faut le dire, nous sommes en précampagne déguisée. Nous sommes à moins d’un an des élections générales à venir dans notre pays. Donc, le 2e Congrès ordinaire du Comité exécutif central des jeunes du parti étant annoncé demain au CICB, je suis candidat à ma propre succession.
Quels sont les enjeux de ce grand rendez-vous de la jeunesse de votre parti ?
Les enjeux du 2e Congrès des jeunes du parti Yèlèma, il faut le dire, nous sommes en politique, il n’y a pas de candidat naturel, il n’y a pas de président naturel. Tout se joue, tout se mérite. Un principe de base au sein de notre regroupement est la méritocratie. A chacun selon ses mérites. Je pense que ma candidature va être acceptée par l’ensemble des instances du bureau des jeunes de notre parti. Il faut le dire, s’il faut passer par le mérite, sans me flatter, je pense que je dois être reconduit à mon poste de président du Mouvement national des jeunes de Yèlèma. Il y a des candidatures internes. Mais comme nous sommes en démocratie, elles peuvent être d’actualité, elles sont multiples, mais au finish, je pense que le consensus va prévaloir pour avoir le candidat consensuel. A Yèlèma, ce n’est pas le poste qui fait l’homme, mais c’est l’homme qui fait le poste. A quelques jours du congrès, je suis le challenger, je suis candidat à ma propre succession. Et les enjeux peuvent être discutés avant le jour J pour arriver à un bureau consensuel avant le samedi et qui sera présenté aux congressistes le samedi matin, au CICB.
Quels sont les défis de ce congrès ?
Le bureau sortant qui fait 83 membres dont 15 femmes a travaillé pendant 3 ans. Mais ce bureau a eu des difficultés, notamment des difficultés d’intégration, des difficultés d’implantation dans beaucoup de régions. De la mise en place du bureau national des jeunes, nous avons eu pas mal de difficultés, notamment des difficultés liées à la formation citoyenne des militants, des difficultés liées à la liberté de mouvement à l’intérieur de notre pays. Connaissant les défis sécuritaires, connaissant les problèmes qui prévalent dans notre pays, on s’est limité très souvent aux capitales régionales, aux communes urbaines et à quelques cercles puisque nous n’avons pas eu la possibilité d’aller implanter le bureau des jeunes dans toutes les régions du pays. Cependant, nous avons pu mettre en place des points focaux dans les 703 communes du Mali. Et dans toutes les capitales régionales du Mali, nous avons un bureau des jeunes. Et le défi du 2e congrès, c’est non seulement de renouveler la confiance des jeunes aux différents responsables du Mouvement national des jeunes, mais aussi redynamiser le groupe et en plus amener du sang nouveau pour des nouveaux combats, de nouveaux challenges que nous nous sommes fixés.
Etes-vous satisfait de votre bilan ?
Au sortir des dernières législatives où nous avons largement eu le dessus sur nos adversaires, cela va être un argument de taille pour que ma réélection soit facilitée et faire prévaloir le consensus, au lieu d’aller aux élections. Donc, les enjeux sont énormes. Nous avons pu travailler, nous avons atteint notre objectif à 85 %. Nous allons essayer de voir, avec le nouveau mandat que nous aurons, avec la confiance qui va être renouvelée à nous, comment nous allons pouvoir combler le vide qui reste et aller à 100 %. Ceci étant, je peux dire que nous sommes satisfaits et je suis plus que satisfait du bilan que nous avons eu ensemble, avec toute mon équipe, pendant les 3 années écoulées durant la première mandature.
Quelles sont donc les perspectives ?
Les perspectives, c’est au bureau national des jeunes du parti de faire de Yèlèma la première force politique du Mali. Il s’agit d’élire le candidat du parti Yèlèma à la magistrature suprême de notre pays. En termes clairs, nous nous sommes engagés pour que Yèlèma occupe le portefeuille présidentiel et que le candidat de Yèlèma soit le prochain président de la République du Mali. C’est l’objectif que nous nous sommes assignés et nous allons nous donner non seulement les moyens économiques, mais aussi les moyens humains pour l’atteindre parce que nous avons déjà l’adhésion de pas mal de jeunes qui ont compris que le combat du parti Yèlèma est un combat noble, un combat juste. Et ce combat est partagé par pas mal de nos concitoyens de l’intérieur et de l’extérieur du pays.
Quelles seront vos priorités, une fois réélu ?
Si je suis réélu, les priorités de notre mandature seront la formation citoyenne des militants, la formation civique des militants et l’animation des instances du parti à travers l’Académie Yèlèma qui a été créée pour que les jeunes puissent non seulement connaître les BaBa de la scène politique, mais aussi connaître les principes et les valeurs démocratiques de notre pays pour que, plus jamais, il y ait des jeunes qui sortent dans la rue parce quelqu’un a appelé à manifester. Donc, l’objectif pour nous, c’est de mettre le paquet, mettre l’accent et mettre la priorité sur la formation des jeunes qui, pour nous, doit être la priorité de toute formation politique de l’heure dans notre pays.
Quel message à l’endroit des jeunes du parti ?
Nous pouvons dire qu’avec ce congrès, la marche vers Koulouba vient de commencer à travers le Mouvement des jeunes.
Réalisée par El Hadj A.B. HAIDARA
Source: Aujourd’hui-Mali