L’Observatoire citoyen sur la gouvernance et la sécurité (OCGS) a présenté au grand public jeudi dernier dans un hôtel de Bamako, ses perspectives citoyennes sur le renouveau politique, dans le cadre de son projet «Renforcement du débat démocratique au Mali».
Initié et mis en œuvre de juin à novembre 2021, ledit projet a pour but principal de contribuer à réduire le fossé entre les citoyens et les acteurs politiques à travers l’établissement d’une communication entre eux dans les deux sens.
Pour ce faire, les actions ont été définies autour de trois thèmes : «le pouvoir politique au Mali : mode d’accès et légitimité des représentants», «l’équilibre des pouvoirs et la place des contre-pouvoirs dans le jeu démocratique au Mali», et «la gestion de la diversité sociale, culturelle, économique et religieuse au Mali». La session de présentation vise à soumettre aux différents acteurs institutionnels, politiques, civils, religieux et universitaires, les différentes analyses et recommandations de citoyens.
La cérémonie a été présidée par le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, en présence du secrétaire exécutif de l’OCGS, Baba Dakono. Il avait à ses côtés le représentant régional de l’Institut néerlandais pour la démocratie multipartite (NIMD-Sahel), Ibrahim Maïga et bien d’autres personnalités.
Le secrétaire exécutif de l’OCGS a indiqué que cette présentation est le couronnement de sept mois de travail acharné à travers l’organisation d’un café politique marquant le lancement officiel des activités du projet, six éditions d’assemblées populaires. S’y ajoutent trois conversations citoyennes, sondages et enquêtes de perceptions, dans les six communes de Bamako, et les Régions de Sikasso, Mopti, Gao. Baba Dakono a expliqué la méthodologie exploitée au cours de la recherche avant de mettre l’accent sur certaines recommandations phares du document.
Il s’agit, entre autres, de repenser les valeurs culturelles, prioriser les mécanismes traditionnels et religieux, créer une émission sur les chaînes nationales. Pour sa part, le représentant régional de NIMD Sahel notera que soutenir et encourager la production de savoirs et connaissances endogènes, c’est contribuer à une sortie durable de la longue crise que traverse le Mali. Ainsi, Ibrahim Maïga s’est félicité que le processus porté par l’OCGS est soutenu par son organisation d’une modeste mais importante contribution à la construction du «Mali Kura».
Le ministre de la Refondation de l’État, après avoir félicité les initiateurs du projet, s’est dit heureux de partager les réflexions autour du Mali de la refondation, dans tous les aspects de la crise qui frappe le pays depuis une dizaine d’années. L’occasion était opportune pour Ibrahim Ikassa Maïga de souligner que la bonne action, pertinente, qui s’adapte aux solutions est précédée par une analyse incisive et réaliste pour pouvoir mieux appréhender les problèmes et leurs solutions, a conseillé le ministre Maïga. Avant d’assurer que le processus de refondation en cours a surtout besoin de cette dynamique, dans laquelle s’inscrivent les Assises nationales.
Aboubacar TRAORÉ
Source : L’ESSOR