Quelques heures après l’annonce par l’organisation Ouest-africaine, des sanctions contre le Mali, le porte-parole du gouvernement, Colonel Abdoulaye Maïga a donné lecture d’un communiqué à la Télévision nationale. Moins de 24 heures après, le Président de la transition Assimi Goïta, s’est présenté devant le peuple malien. 4 minutes 49 secondes ont suffi à l’ex chef de la force spéciale BAFS CA, pour étaler ses analyses et apaiser les tensions, dans un langage clair. Le Président a lancé un appel à tous les maliens sans exclusif, de se rassembler autour de la patrie et de défendre les intérêts supérieurs du Mali. « Mesurant la gravité de la situation, il revient à chacun de taire les divisions, de quelque nature que ce soit, de se retrouver au tour de l’essentiel qu’est le Mali, notre Patrie » affirme le Président.
Appel auquel le peuple a favorablement répondu, les enseignants, en suspendant leur mot d’ordre de grève ; l’UNTM et ses démembrements, par leur soutien sans faille aux autorités de la transition, les partis politiques en faisant bloc, malgré les divergences. Aussi, le Conseil National de Transition (CNT) à travers son 1er vice-Président Assarid Ag Imbarcaoune a énergiquement condamné ces sanctions qu’il juge “illicites et inappropriées“. Cette sortie de l’ancien député de Gao en lieu et place du Président du CNT, le colonel Malick Diaw, atteste à l’opinion internationale, l’union entre les fils du Mali, le nord et le sud ne feront désormais qu’un.
Depuis ces sanctions, les messages de soutien accompagnés d’images des autorités de la transition ont saturé les réseaux sociaux, au Mali ainsi que dans toute la sous-région. Les africains de la Guinée, du Sénégal, du Burkina et du Niger se disent tous sidérés par cet embargo de la CEDEAO qu’ils traitent d’ailleurs de “syndicats des Chefs d’Etat“. « Ils veulent économiquement étrangler le Mali, raison pour laquelle vous devez soutenir vos autorités car, ce combat vous mènera à votre souveraineté totale. » émet K. Mendy, une étudiante sénégalaise.
De Kayes à Ménaka et de Sikasso à Nara, les maliens semblent mettre l’unité et le Mali au-dessus de tout. Jusqu’à quand direz-vous ?
Amadou Sankaré, stagiaire