Lundi 3 décembre 2018, juste après le début de la 24ème conférence des Nations-Unies sur le climat, tenue en Pologne (COP24), à Katowice, l’Institution financière (Banque mondiale), a annoncé le doublement de son investissement au profit des pays pauvres. En effet, il s’agit pour elle du déblocage d’un montant de 200 milliards de dollars dans le cadre de sa lutte contre les phénomènes du changement climatique. Ce, de 2021 à 2025. Ce fonds vise à aider les pays en voie de développement à pouvoir faire face aux effets du changement climatique.
Pour son plan 2021-2025, la Banque mondiale vient d’annoncer l’investissement d’un montant s’estimant à 200 milliards de dollars au profit des pays sous-développés. Comme raison évoquée par elle, il s’agit de venir en aide aux pays du tiers monde incapables de faire face aux effets au changement climatique. Avec cette annonce plus que cruciale pour les pays faibles, les pays puissants envisagent via cette instance suprême financière, donner un signal fort à toute la communauté internationale pour qu’elle fasse de même. Etant donné que les financements relatifs au climat se basent majoritairement sur les actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre, en particulier sur le développement des énergies renouvelables, la Banque mondiale a ainsi trouvé prépondérant, d’insister pour son plan 2012-2025, sur le soutien à l’adaptation aux effets des dérèglements climatiques. Sur le sujet, la directrice générale de la Banque mondiale, Kristalina Georgieva dit ceci : « Nous devons combattre les causes mais aussi permettre de nous adapter aux conséquences qui sont souvent les plus dramatiques pour les plus pauvres du monde ». A-t-elle aussi d’ajouter que : « Pour la première fois, la moitié des 100 milliards de fonds directs de la Banque seront consacrés à des projets d’adaptation ». Pour elle, face à l’augmentation du niveau des mers, les inondations, les sècheresses et autres problèmes dus aux effets ruineurs des risques climatiques qui les frappent de plus en plus, les besoins des pays en développement sont énormes pour construire des digues, surélever des habitats ou mettre en place des systèmes d’alerte météo. Quant à John Roome, responsable du dossier climatique de la Banque mondiale : « Si nous ne réduisons pas les émissions et ne mettons pas en place des mesures d’adaptation dès maintenant, il y aura 100 millions de personnes supplémentaires qui vivront dans la pauvreté d’ici 2030 ». Il termine par énoncer que sur cette somme, 100 milliards de dollars seront directement financés par la Banque mondiale. Quant au reste, une moitié sera répartie entre environ un tiers de fonds directs de deux agences dépendant du groupe banque mondiale, et deux tiers de fonds privés sont à mobiliser par leur intermédiaire, a-t-il conclu.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays