Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme d’activités débuté, le 2 janvier 2018, l’Agence malienne de métrologie (AMAM) a mené une campagne vérification ou de surveillance métrologique. Le taux global de conformité des instruments des mesures est de 87,61 %, contre 12,39 % de non-conformité.
La métrologie est la science de la mesure et de ses applications.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique nationale de qualité adoptée en mai 2015, le Gouvernement a créé et équipé un laboratoire national de métrologie, puis a adopté la Loi N° 2016-001 du 4 février 2016 instituant le Système national de métrologie en République du Mali.
L’AMAM, au titre de ses missions de contrôle métrologique, les activités de vérification ont porté sur les grandeurs suivantes : les pesages et masses ; les mesures volumétriques des hydrocarbures ; les jaugeages des camions-citernes et des cuves de stockage d’hydrocarbure.
Ainsi, a révélé le Directeur général de l’AMAM, Lassana TOGOLA, au cours de ces missions, 9 423 instruments de mesures, toutes catégories confondues, ont été soumis aux agents vérificateurs.
Les résultats sont :
Pour les ponts-bascules, sur 79 instruments vérifiés, 74 étaient conformes et 5 non conformes.
Pour les balances et bascules, sur 5 681 instruments vérifiés, 4 973 étaient conformes (87,53 %) et 708 non conformes (12,46 %).
Pour les compteurs volumétriques, sur 294 instruments vérifiés, 256 étaient conformes (87 %) et 38 non conformes (13 %).
Dans le domaine des préemballés, 7 unités de production de lait ; 5 unités de production de peinture ; 4 unités de production de farine alimentaire ; 1 unités de production de condiments : 13 centres emplisseurs de gaz butane ont été vérifiés.
Pour les cas de non-conformité, a expliqué le premier responsable de l’AMAM, il est prévu une suspension temporaire des activités avec l’instrument incriminé jusqu’à sa réparation et qu’il soit déclaré conforme après une nouvelle vérification.
Il ressort de ces campagnes de contrôle et de surveillance métrologiques de cette 1re année que le taux global de conformité des instruments de mesure est de 87,61 %, contre 12,39 % de non-conformité. Les cas de non-conformité peuvent dépendre de : la qualité de l’instrument, de son utilisation, de l’installation de l’instrument ou du manque d’entretien.
Selon M. TOGOLA, au cours d’une conférence de presse, les difficultés que rencontre l’Agence sont : la réticence des détenteurs à soumettre leurs instruments à la vérification ; les difficultés à répondre à toutes les sollicitations, en raison d’une équipe technique réduite ; la mise à l’abri du besoin des agents pour le respect de leur serment.
Il a saisi l’occasion pour faire savoir que l’AMAM appose à tout instrument vérifié conforme, une vignette sécurisée (qui ne peut fait l’objet de contrefaçon) de couleur verte, à un endroit où elle sera visible de tout client. La couleur rouge indique que l’instrument n’est pas conforme.
Le DG Lassana TOGOLA fait savoir que pour les vérifications, il y a 2 options : soit le détenteur amène lui-même son instrument à l’AMAM, soit (quand l’instrument ne peut pas être déplacé) il fait une demande pour que des agents vérificateurs se déplacent, moyennant un montant forfaitaire versée au Trésor public.
Outre les missions de vérification et de contrôle, l’AMAM a mené de nombreuses activités en matière d’information et de sensibilisation ; de renforcement de capacité de son personnel ; de gouvernance.
Les associations de consommateurs qui félicitent l’AMAM pour sa transparence lui assurent leur soutien et leur accompagnement sans faille.
PAR BERTIN DAKOUO
Source: info-matin