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Contestation des résultats du 1er tour de la présidentielle: l’opposition en meeting de protestation aujourd’hui

Depuis l’annonce le 2 août dernier des résultats provisoires du premier tour de la présidentielle du 29 juillet, par le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation, les adversaires du président IBK s’illustrent par des actes de sabotage qui tranchent avec les principes démocratiques. C’est dans ce contexte qu’ils ont animé une conférence de presse, ce lundi 06 août à la Maison de la presse, pour dénoncer la fraude et annoncer des actions vigoureuses de contestation, dans les jours à venir.

Au présidium, on notait la présence des candidats Soumaila Cissé, Dr Hamadoun Touré, Me Mountaga Tall, Me Mohamed Aly Bathily, Choguel Kokala Maiga et Dr Oumar Marikoainsi que les représentants de plusieurs candidats membres de ce collectif de même que leurs militants.
Ce collectif des candidats à la présidentielle, qui conteste les résultats du vote du 29 juillet dernier, se propose d’organiser un meeting de protestation aujourd’hui mardi, 07 août, au Palais de la culture de Bamako, une information livrée hier lundi, au cours de la rencontre des candidats et de leurs mandataires.
En outre, le chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaila Cissé, au nom de ces responsables politiques, a indiqué qu’ils ont la confirmation que le pouvoir sortant est prêt à tout pour bafouer la volonté du peuple malien et fausser les résultats de cette élection. D’après eux, le pays tend vers un véritable hold-up électoral. Dans la même déclaration, ces différents candidats ont signalé plusieurs irrégularités qui ont entaché la transparence et la crédibilité du premier tour de la présidentielle.
Les conférenciers ont dénoncé des bourrages d’urnes massifs dans le nord et le centre du pays, l’indisponibilité des cartes d’électeur dans de nombreux bureaux de vote, un fichier électoral vicié mis en ligne, le trafic des procurations, des irrégularités durant l’ensemble du processus de transmission et de compilation des résultats, des incohérences flagrantes entre les suffrages exprimés en pourcentage et le nombre de voix attribuées, des procès-verbaux de dépouillement égarés ; l’impossibilité de vérifier le nombre exact de localités dans lesquelles le scrutin ne s’est pas tenu, etc.
Au regard de tous ces constats, les conférenciers ont indiqué que les résultats provisoires annoncés ne reflétaient pas le vote des Maliennes et des Maliens ! Pour le collectif, ces résultats ne sont ni sincères ni crédibles, mais plutôt manipulés par l’administration territoriale.
Aux dires de Soumaila Cissé, pas moins de 19.000 voix n’ont pas été attribuées.
Le Chef de file de l’opposition a aussi profité de la tribune de cette conférence pour affirmer que 400 pèlerins sont envoyés à la Mecque par le gouvernement, dont un quota de 10 % est réservé à la présidente de la Cour constitutionnelle du pays.
Dans son intervention, le Dr Oumar Mariko a confirmé qu’il n’avait pas de délégués dans tous les bureaux de vote lors de ce premier tour. Mais pour le Dr Mariko, cela n’est pas une raison pour le voler. Il a dit que les décomptes doivent être faits dans les normes. Selon le candidat du parti SADI, si ce décompte n’est pas fait, cela veut dire que le gouvernement cache quelque chose. Parce que pour lui, l’administration territoriale est là pour ça dans le plus grand respect de la démocratie. Il a fait savoir qu’en 2013, la Cour constitutionnelle de la république du Mali a dit qu’il avait 10.000 voix dans le cercle de Bla qui n’ont pas été comptabilisées dans les chiffres, car poursuit Oumar Mariko, le parti SADI ne les avait simplement pas revendiquées. Pour le Dr Oumar Mariko, tout cela constitue des distorsions du système de notre démocratie. Relativement à l’achat de conscience, le candidat de SADI a évoqué les avancées de la loi votée en 2016 et reprise en 2018. Selon Oumar Mariko, dans cette loi électorale, certaines pratiques sont prohibées et même punies.
« Le candidat IBK et ses éléments ont fait venir des militaires qui étaient en formation au P1 et P2. J’avais pensé que ces militaires étaient venus pour la sécurité. Mais on les avait fait venir pour voter et chacun a perçu 20.000f. J’ai même pu trouver leurs bulletins prouvant qu’ils avaient voté en avance. Il n’incombe pas aux candidats de corriger ces fraudes, mais à l’administration qui dispose de la justice pour sanctionner », assure le Dr Oumar Mariko. Il a insisté sur l’incompétence et la complicité de la part de l’administration qui ont beaucoup joué sur les résultats du vote, lors de la présidentielle du 29 juillet.

SABA BALLO

info-matin

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