Après deux ou trois semaines de crise dans le secteur du ciment, due à plusieurs facteurs, le prix de ce matériau de construction se normalise de plus en plus, selon plusieurs acteurs.
L’évolution du prix du ciment sur le marché a connu une oscillation, passant dans la fourchette de 100 000 à 105 000 FCFA la tonne, voire 95 000 FCFA par endroits.
Si le prix du ciment n’est pas homologué au Mali, cette soudaine flambée s’est estompée la semaine dernière et devrait progressivement revenir à la normale, rassurent les services techniques de la Direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence. Après une prise de langue avec les cimenteries et conformément à leur convention d’établissement, les trois usines ont accepté de fixer leur prix carreau usine à 87 000 FCFA, c’est-à-dire sans remise et sans les frais d’approche.
Ce prix carreau usine, il faut le rappeler, est resté inchangé, cependant la remise qui permettait aux distributeurs de faire face à la concurrence du ciment importé a été supprimée durant la crise.
Lors de sa rencontre avec les acteurs du secteur, le ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des investissements s’est engagé à poursuivre les efforts pour régler définitivement les difficultés auxquelles sont confrontées les unités, en vue de leur permettre d’atteindre leur pleine capacité avant la fin de la période de transition.
A ce titre, il est envisagé la restructuration du prix carreau usine et la négociation d’un avenant à la convention d’établissement afin de parvenir à la fixation d’un prix plancher et un prix plafond du ciment local.
Aussi, il est important de rappeler que la crise qu’a connue le secteur due est principalement à deux facteurs : une grève des transporteurs sénégalais qui a duré trois semaines et le confinement de la principale usine de production de ciment au Mali. A ce jour, la situation s’est normalisée et les importations devront se poursuivre. La production locale a aussi repris.
Pour sûr, les services de la Dgcc ont joué un rôle important pendant cette période de crise et ce, conformément à leur mission de contrôle. Ils ont procédé à plusieurs interpellations de spéculateurs et ont infligé aux contrevenants des sanctions prévues en la matière.
Hamadoun MAHAMANE
Source: La Preuve