L’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest de Bamako en partenariat avec l’école de maintien de la paix, a organisée la 2ème édition de son Colloque International du 25 au 27 mai 2023. C’était au sein de l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye.
L’objectif général du Colloque était de réfléchir sur la contribution de la science aux efforts d’intégration pour la paix et le développement au Sahel.
Spécifiquement, il s’agissait d’examiner la relation entre la situation sécuritaire actuelle et l’intégration, explorer le rôle de la science comme vecteur d’intégration de paix et de développement, examiner la contribution des technologies de l’information et de la communication à l’intégration de la paix et le développement, examiner les apports culturels et religieux de l’intégration à la paix et au développement.
A l’entame de ses propos, le président de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest Unité Universitaire à Bamako, le Dr Clément Lonah, a laissé entendre que sa structure en collaboration avec l’Ecole de Maintien de la Paix (EMP) a voulu commémorer la fête de l’Union africaine par ce colloque.
Selon le président de l’UCAO-UUBa, Clément Lonah, Ce Colloque a pris pour thème « contribution de la science aux efforts d’intégration pour la paix et le Développement au Sahel » afin de rappeler et valoriser les objectifs de l’Union Africaine. Il a aussi ajouté que dans le but de lutter contre le colonialisme et l’apartheid, les objectifs de l’Union Africaine à sa création étaient de promouvoir l’unité, la solidarité et le Développement en Afrique.
« L’Union africaine est venue consolider les acquis de l’Organisation de l’Union Africaine en matière d’intégration de paix et de développement avec des ambitions plus grandes » a indiqué le président de l’UCAO-UUBa.
Cependant, le premier responsable de l’UCAO Dr Clément Lonah, a mentionné qu’après 60 ans d’existence de l’organisation Panafricaine, les problèmes d’intégration, de paix et de Développement sont encore préoccupants en Afrique, particulièrement au Sahel qui depuis une dizaine d’années vit un régime d’insécurité sans précédent. « L’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest et l’Ecole de Maintien de la Paix, appuyées par des experts nationaux et internationaux africains pour la plupart ont voulu offrir à la région du Sahel quelques réflexions scientifiques pouvant l’aider à améliorer le vivre ensemble dans la région et de lancer son développement » a expliqué le chef de l’UCAO UUBa Dr Clément Lonah.
Quant au directeur de l’Ecole de Maintien de la Paix, le colonel Souleymane Sangaré, il a indiqué que les guerres interétatiques ont laissé la place à de nouvelles formes de conflictualités complexes pouvant affecter, par endroits, la cohésion entre les communautés voire ébranlé le tissu social.
« C’est pourquoi, l’implication active de la communauté scientifique pour nourrir la réflexion sur les questions de recherche liées à la paix, à la sécurité et à l’intégration dans l’espace sahelo-saharien doit être un impératif », a souligné le Colonel Souleymane Sangaré.
Durant ces trois jours de colloque, les participants et les experts sont tous arrivés à des conclusions sur la contribution de la science aux efforts d’intégration pour la paix et le développement au Sahel. Ils ont été tous unanimes sur le fait que les valeurs traditionnelles constituent le gage de la culture, de la paix et de la cohésion sociale. Aussi, sont-ils arrivés à la conclusion que la radio est mieux adaptée pour résoudre les crises de par sa proximité, car selon eux, elle permet une expression libre et personnalisée. A la fin de l’atelier, des recommandations ont été faites par les participants allant dans le cadre de la contribution de la science aux efforts d’intégration pour la paix et le Développement au Sahel.
Tioumbè Adeline Tolofoudié
Source : LE PAYS