La Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT) traverse l’une des plus grandes crises de son existence. La société est éclaboussée par des scandales les uns aussi lugubres que les autres. Nous avons décidé de créer cette rubrique dénommée ‘’CMDT GATE’’ pour éclairer les lanternes de nos lecteurs sur cette mafia qui est en train de faire sombrer la holding.
Après la bonne campagne cotonnière de l’année dernière, nous rapportions dans ces mêmes colonnes que promesse avait été faite par la Direction de la CMDT aux travailleurs de leur verser un mois et demi à titre de ristourne. Et qu’au lieu de cela, ce n’est qu’un mois qui a été finalement versé aux travailleurs. Au même moment, Baba Berthé et son clan qu’il aurait formé autour de lui se sont empressés de payer 200 millions de nos francs à un avocat dans des circonstances encore élucidées. Selon nos informations, cette facture avait été refusée par les prédécesseurs du PDG, car sa justification n’était pas claire. Alors, pourquoi Baba Berthé a payé cette facture à cet avocat ? Mystère et boule de gomme.
Toujours selon nos sources, dans cette affaire, la directrice des affaires juridiques aurait fait preuve d’une légèreté surprenante en avalisant cette « donation » avec des documents mal fondés. Aussi, d’ailleurs, elle n’est pas à sa première fois. Elle aurait transformé sa direction en une officine de placement de dossiers contentieux auprès des bureaux d’avocats de la place et même de la sous-région avec une facilité déconcertante à sortir l’argent pour payer leurs prestations parfois injustifiées.
Contacté par nos soins, le chef du département communication de la société, Mohamed Lamine Coulibaly, assisté de son adjoint, affirme ne pas pouvoir ni infirmer ni confirmer les informations dont nous disposons. Il nous conseille de faire attention à de telles informations car, la société appartient, dit-il, à tout le Mali. Selon lui, ces informations proviennent de gens frustrés au sein de la CMDT. Le communiquant affirme que dans toute organisation, il y a des frustrés qui peuvent véhiculer certaines informations. Il explique que la direction générale ne juge pas nécessaire de répondre à ces allégations. Pour lui, c’est le bilan du PDG qui compte.
Harber MAIGA
Azalaï Express