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Le FSD et la CoFoP se méprennent sur leurs intentions

Un état de désespoir semble régner au sein de la COFOP et du FSD au point que leurs responsables se méprennent sur leurs actions.

En effet, dans un communiqué en date du 4 décembre 2018 signé des honorables Oumar Mariko Soumaïla Cissé, la CoFoP et le FSD déclarent conjointement ceci : « Le 22 novembre dernier, l’Assemblée Nationale du Mali a voté une loi organique prorogeant le mandat des députés. Plusieurs députés membres des partis composant la Coalition des forces patriotiques (CoFoP) et le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) ont voté ce projet de loi organique. Tout en rendant hommage aux députés qui, pendant les cinq années écoulées, se sont opposés aux politiques néfastes du régime par des motions de censure, des interpellations, des votes contre les lois des finances, la CoFoP et le FSD se démarquent clairement et nettement de l’adoption de la loi organique portant prorogation du mandat des députés car elle viole la constitution du 25 février 1992. Les deux regroupements réaffirment leur profond attachement à la Constitution de la République… ».

Une telle sortie des deux mouvements qui prétendent défendre l’intérêt du peuple malien ressemble à un raté et traduit une réaction symptomatique de la dichotomie qui caractérise leurs actions. Car, à l’annonce de prorogation du mandat des députés, les deux mouvements sont montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils appellent le viol constitutionnel. Il a suffi que le projet soit envoyé à l’Assemblée pour que le revirement prenne effet. A l’exception de quelques-uns, dont les honorables Soumaïla Cissé et Oumar Mariko, le reste des députés ont accordé leurs violons à la loi, en la votant à la majorité des 137 voix, zéro contre et cinq abstentions de l’opposition. Comme une lettre à la poste la loi est passée.

L’honorables Mody N’Diaye, président du groupe parlementaire VRD (Vigilance républicaine et démocratique), justifiait ce jour-là cette abstention par l’avis N°2018-02/CCM du 12 octobre 2018 de la Cour Constitutionnelle favorable à la prorogation du mandat des députés de la Vème législature jusqu’à la fin du premier semestre 2019, qui selon lui, viole la constitution du 25 février 1992.

Cette décision a surpris plus d’un des militants de cette même opposition, qui crient à la trahison de leurs responsables qui devraient afficher leur franche opposition à la loi par un vote négatif plus de s’abstenir. Dénoncer la loi et s’abstenir de voter contre, c’est vouloir une chose et son contraire.

Cette abstention qu’ils vantent à qui veut les entendre est le signe qu’ils ne sont pas prêts à concéder des sacrifices pour ce qu’ils appellent libérer le peuple. La politique du ventre ou d’intérêt personnel est passée par-là.

Tel que souligné par un confrère, ces députés abstentionnistes jusqu’à preuve de contraire ne sont pas prêts à démissionner une fois que le délai échu à cette 5e législature arrive.

Quel méli-mélo, cette sortie de la CoFoP et du FSD !

Source: Maliactu.info

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