«Le Comité de normalisation de la Fédération malienne de football vous informe de la suspension du processus de démarrage du championnat national, saison 2018-2019, sur instruction du ministre des Sports. Nous vous remercions des dispositions que vous voudriez bien prendre au niveau de vos ligues respectives pour informer les clubs qui sont de votre ressort».
C’est par ce communiqué que la président du Comité de normalisation (CONOR) de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) a annoncé la suspension du démarrage du championnat national 2018-2019 qui devait donner son coup d’envoi ce mois-ci. Dans son communiqué, Daou Fatoumata Guindo écrit que c’est «sur instruction du ministre des Sports» que le CONOR a pris la décision de suspendre le processus de démarrage, mais selon nos informations, c’est de commun accord que le département de tutelle et le CONOR ont décidé de la suspension du processus de démarrage du championnat. Comme nous l’annoncions dans notre édition du lundi, les deux parties (le ministère des Sports et le CONOR) se sont rencontrées le 31 décembre et c’est lors de cette rencontre, indiquent nos sources, que la décision a été prise.
Et notre interlocuteur d’avouer qu’il a été surpris, voire étonné de lire dans le communiqué du CONOR, que c’est sur instruction du ministre des Sports que la décision a été prise.
Sans être dans les secrets de Dieu, on peut dire que c’est le format du championnat proposé par le CONOR (16 équipes, exclusion des formations qui ont accédé à l’élite depuis 2015) qui pose problème. Alors que le CONOR affirme que la liste des seize équipes qualifiées pour le championnat national a été élaborée «conformément à la sentence du Tribunal arbitral du sport, datée du 15 novembre», les clubs qui ont accédé à l’élite après 2015 et leurs partisans répondent que la décision du TAS ne mentionne nulle part le nombre de clubs qui doivent participer au championnat.
On sait aussi qu’après l’annonce du démarrage de la compétition, la tension est montée d’un cran à Bamako et à l’intérieur du pays notamment à Bougouni où des supporters ont organisé une marche de protestation. C’est sans doute pour toutes ces raisons que le ministère des Sports a décidé de rencontrer le CONOR, une initiative qui n’a malheureusement pas permis d’apaiser la colère de certains. Du moins pour le moins.
Souleymane B. TOUNKARA
L’Essor