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Célébration de la 17e édition de la journée internationale des Casques bleus des Nations Unies Plus de 3 800 soldats de la paix tués depuis l’existence de ce corps

Le Quartier général de la MINUSMA à Bamako a servi de cadre, le mercredi 29 mai 2019, à la célébration de la dix-septième édition de la journée internationale des casques bleus des Nations Unies. Cette cérémonie rend hommage au personnel civil, policier et militaire pour sa contribution inestimable au travail de l’ONU. Elle constitue aussi l’occasion d’honorer la mémoire de plus de 3 800 Casques bleus qui ont perdu la vie en servant sous le drapeau des Nations Unies depuis 1948.

C’est sous le thème « Protéger les civils, protéger la paix « , que cette journée dédiée aux casques bleus de l’ONU a été célébrée.

La première mission de maintien de la paix a été établie, le 29 mai 1948 lorsque le Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé le déploiement d’un petit nombre d’observateurs militaires au Moyen-Orient afin de veiller au respect des accords d’armistice entre Israël et les régions arabes avoisinantes. Ce groupe d’observateurs militaires a ainsi formé l’Organisme des Nations Unies chargé de la surveillance de la trêve (ONUST).

Depuis lors, plus d’un million d’hommes et de femmes ont servi dans 72 opérations de maintien de la paix ayant des répercussions directes sur la vie de millions de personnes, protégeant les plus vulnérables dans le monde et sauvant d’innombrables vies. Du Mali au Libéria, en passant par la Sierra Leone, les Casques bleus aident les pays où ils interviennent dans leur transition de la guerre à la paix.

Aujourd’hui, les opérations de maintien de la paix des Nations Unies, comptent sur plus de 80 000 militaires, policiers et civils (provenant de 124 États membres), 13 000 civils et 1 300 Volontaires des Nations Unies déployés dans 14 opérations sur quatre continents. Malgré l’envergure de ces opérations, le budget du maintien de la paix représente moins de 0,5 pour cent des dépenses militaires mondiales. Le maintien de la paix s’avère donc être un bon investissement pour la paix, la sécurité et la prospérité mondiales.

Au cours des 20 dernières années, la protection des civils a été de plus en plus au cœur des opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Aujourd’hui, plus de 90 % des soldats de la paix déployés dans huit opérations de maintien de la paix à Abyei et au Darfour, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo, en Haïti, au Liban, au Mali et au Soudan du Sud ont pour mandat de protéger les civils. Ces soldats de la paix risquent leur vie au quotidien pour protéger les civils de la violence.

Ainsi, le Secrétaire général de l’ONU António Guterres, invite tout un chacun à soutenir les casque bleus. Il a déclaré que  » Pour des millions de personnes dans les situations de conflit de par le monde, le maintien de la paix est une exigence porteuse d’espoir. Œuvrons ensemble afin que le maintien de la paix soit plus efficace pour protéger les populations et promouvoir la paix« .

Pour sa part, le Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Mahamat Saleh Annadif, dira que  » ce qui se passe au Mali n’est qu’un détour après tout ce que ce grand pays a accompli au service des Nations Unies depuis son indépendance. Souvenons-nous que le Mali au chevet duquel nous sommes aujourd’hui était un grand contributeur de troupes quand cela était nécessaire. Cela étant dit, le maintien de la paix aujourd’hui est malheureusement devenu une activité qui comporte son lot de risques. Comme j’ai l’habitude de le dire, ce qui me garde toujours en éveil, et parfois même la nuit, c’est la possibilité d’apprendre le décès où la blessure d’un Casque bleu survenu quelque part sur le territoire du Mali« .

A ses dires, déployée en juillet 2013, la MINUSMA est la mission onusienne la plus coûteuse en vie humaine.  » Il y a seulement deux jours, j’étais à nouveau réunis ici au même endroit afin de souligner la mémoire de l’Adjudant-chef nigérian au nom de Moshood Lasisi, mort il y a deux semaines à Tombouctou » a-t-il reconnu. Il faut rappeler qu’au Mali, ils sont plus de 190 casques bleus à avoir perdu la vie dont près de 120 dans des actes hostiles, soit plus de la moitié des Casques bleus tués dans le monde depuis cinq ans.

Et de  rappeler qu’ il y a un an, le Secrétaire général des Nations unies a initié ce qui est communément appelé l’action pour les opérations de maintien de la paix, qui depuis lors est devenu un cadre de concertation, d’échange, de décision et d’engagement. Ce cadre permet une discussion et des échanges entre l’ONU et les pays contributeurs. Il a permis d’identifier une série de lignes d’actions permettant de rendre le maintien de la paix plus efficace.

Pour finir il a réitéré ces sincère remerciement à l’endroit des représentants des pays contributeurs pour leur contribution immense et leur dire qu’ils ont tous le droit d’être fiers de ce qu’ils représentent au sein de la MINUSMA. A la fois pour la sécurité des populations, pour une paix durable, au Mali certes, mais aussi pour la paix dans le monde.

Y K

Source: l’Indépendant

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