La Cédéao conditionne une levée progressive des lourdes sanctions économiques et diplomatiques qu’elle a infligées au Mali le 9 janvier à la présentation par les autorités d’un calendrier “acceptable” pour la tenue d’élections qui ramèneraient les civils au pouvoir.
Le sommet d’Accra se tient par ailleurs au lendemain d’une décision de la Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uméoa) qui a ordonné la suspension des sanctions prises par cette organisation régionale, dont les membres font tous partie de la Cédéao.
L’effet de la décision de ce tribunal sur les sanctions de la Cédéao reste à déterminer.
La Cédéao a à ce jour demandé l’organisation d’élections dans un délai de 12 à 16 mois au Mali.
Au cours de la visite de Goodluck Jonathan, du 18 au 20 mars, le gouvernement installé par les militaires a indiqué que le colonel Goïta avait ramené de quatre ans à deux ans la durée jugée nécessaire par la junte pour diriger le pays avant de rendre le pouvoir aux civils.
Mais au cours des discussions, “le seul délai qui a été présenté par le médiateur est une durée de douze mois”, a dit le gouvernement malien.