Ne voulant point abdiquer, le sanguinaire et grand terroriste du Sahel vient de frapper encore le Mali avec 22 pickups lourdement armés. Faisant du coup des dizaines de victimes au sein de nos forces armées. Comment ont-ils procédé à une telle atrocité ?
L’année 2019 a été très maléfique pour notre pays. Alors, lisez cet éditorial, qui en dit long et qui pousse chacun à la réflexion du doyen Adam Thiam : Quelque chose ne va pas!
Dioura en mars, Guiré en avril, foultitude d’embuscades mortelles depuis, Bulikessi et Mondoro : force est de constater, 2019 tirant sur la fin, que nous ne voyons pas encore le bout du tunnel, et que nous sommes loin de la victoire tant désirée de l’armée malienne, singulièrement sur les troupes djihadistes. Au contraire, malgré les déclarations et malgré les efforts, les Forces armées maliennes saignent au-delà du raisonnable et selon un scénario bien rôdé : attaques dites complexes ; tirs plus ou moins nourris de roquettes ou de mortiers ; détonations traitresses de mines antipersonnel ; revendications triomphales des assaillants ; et sur les réseaux sociaux, les images insoutenables de soldats tués, d’équipements calcinés dans des garnisons détruites, au détour de buissons, le long des routes nationales, là où les crevasses ont chassé le bitume.
A chaque fois, les communiqués copier-coller dénonçant une ” attaque terroriste ” et condamnant ” un acte odieux et lâche ” qui ne sera, naturellement, que le dernier avant le prochain ! Quelque chose cloche et cela hélas ne peut continuer que pour le malheur de la nation. Or, le seul point de consensus réel et vérifiable reste l’armée nationale. Nous ne savons pas voir ses verrues et malheur à celui qui, comme ChahanaTakiou, ose secouer le cocotier. Parce qu’elle est en guerre, opposition comme majorité, gouvernants comme gouvernés, nous avons mis un point d’honneur à la soutenir, quelle que grosse que soient la couleuvre et amères les pertes infligées par un ennemi inférieur en nombre et en équipement. Il faut craindre que ce consensus autour de nos soldats, si solide soit-il, ne se lézarde au rythme des défaites sérielles et humiliantes qui tendent à devenir la norme. Pas seulement chez nous, mais dans les autres pays sahéliens où le terrorisme s’est incrusté. Oui, tous les moyens doivent être consentis et toutes les chances saisies pour que les corps découverts aux aurores soient ceux des agresseurs plutôt que de nos soldats. Mais depuis au moins une décennie la tendance est à la défaite. Le temps est venu d’évaluer sans complaisance nos réponses, notre capacité face aux percées de la bête. Puisque, armées nationales, Barkhane, Minusma, G5 aujourd’hui, peut-être CEDEAO demain, rien ne semble conjurer la cendre et la désolation. De surcroît au petit matin à l’heure où nous nous réveillons !
Adam Thiam
À travers ces quelques mots, il plante le décor. À chacun de se faire sa religion.
En effet, il est aujourd’hui opportun que chacun assume sa responsabilité. Bien que nous soyons des patriotes convaincus, les soldats et leur hiérarchie nous doivent des explications. Sinon, comment peut-on comprendre que le scénario reste identique depuis des années ? Pourtant, il nous est dit que les formations se suivent et ne se ressemblent pas. C’est pourquoi, malgré le carnage, le drame, le président IBK à dit ceci : “Quand les gens arrivent maintenant dans les opérations complexes, avec l’armement qu’ils ont acquis ailleurs, généralement des armes lourdes, à viser ce camp là, à le pilonner, on peut penser, on peut comprendre l’émoi que ça peut soulever au niveau des jeunes militaires, et l’effroi . Mais nous en tirerons toutes les conséquences.”, déclare le président IBK à Koulouba le 5 Octobre lorsqu’il a rencontré ses alliés politiques, c’est-à-dire les signataires de l’accord politique de gouvernance.
En outre, de sources concordantes, ceux qui viennent de commettre ce massacre sont des hommes d’Iyad Ag Ghaly qui seraient venus avec 22 pickups lourdement armés. Ainsi, ils se seraient accostés et envoyés quelques uns pour surprendre les sentinelles et les égorger. Puis, ils auraient fait appel au reste de la troupe. Arrivée, le chef a tout de suite donner l’ordre de tirer. Surpris, nos hommes dans la débandade ont cherché à se procurer de leurs armes. Le mal était fait mais ceux qui ont pu atteindre leurs armes se sont défendus jusqu’à leur dernier souffle. Et les autres se seraient dispersés dans la nature. Mais pourquoi des dispositions n’avaient pas été prises depuis avant l’attaque, s’il est vrai que l’information avait été donnée à Bamako?
Aussi, malgré ce budget colossal, pourquoi les salaires et les primes alimentaires tardent à tomber?
Quoiqu’il en soit, il est important pour le Mali de négocier avec Iyad Ag Ghaly que de suivre les occidentaux avec qui il entretient des relations d’intérêt gagnant-gagnant. Nous y reviendrons
B. DABO
Source: Zénith Balé