Dans le cadre de la campagne de l’Initiative Spotlight, organisée par l’Union Européenne, en collaboration avec les Nations-Unies et le gouvernement du Mali, la caravane de sensibilisation et de plaidoyer en faveur des femmes, des jeunes et des autorités a été lancée, hier, lundi 16 décembre, pour que cessent les violences basées sur le genre. La caravane était dirigée par les responsables du PNUD et de l’UNHCR qui avaient un message fort, celui de »sauver des vies, plus jamais de violences basées sur le genre ».
Le viol est une honte pour la société, ne le tôlerez pas « , c’est le message fort distillé sur les pancartes lors de la caravane, qui est partie de la colline de Badalabougou, abritant les universités, pour passer par la Bourse du Travail, où une foule de femmes leaders, femmes réfugiées, déplacées et de jeunes engagés attendaient les caravaniers, avant de poursuivre sur l’Assemblée Nationale, pour en appeler les honorables députés à mettre au cœur de leurs priorités, le dossier pour l’adoption d’une loi contre les violences basées sur le genre.
En effet, les violences basées sur le genre sont utilisées afin de décrire les vulnérabilités des femmes et des filles face aux violences en raison de leur subordination aux hommes dans le système patriarcal.
A la Bourse du Travail, la présidente de la CAFO de la Commune III, Ramata Kéita, s’est réjouie de l’engagement au plus haut niveau des organismes internationaux. » Le combat est noble et mérite que les autorités maliennes y accordent une importance particulière au vu des milliers de victimes« .
Pour le Conseiller Genre du PNUD-Mali, Albert Mirinda, il s’agit pour son institution de renforcer les institutions maliennes dans la lutte contre les VBG à travers la sensibilisation dans les universités, dans les rues et auprès des élus de la nation à qui revient le dernier mot pour faire reculer la pratique. Le but de la campagne est d’influencer les politiques publiques favorables à la protection renforcée des droits des femmes et à la lutte contre l’impunité des crimes de VBG au Mali.
Les femmes leaders, par la voix de Souadou Diabaté, estiment qu’il faut une loi qui répare et réprime les auteurs de violences. L’absence d’une loi répressive, selon elle, » si l’on n’y prend pas garde, résultant de ce vide législatif, est une grande menace à la stabilisation et à la paix dont a viscéralement besoin le pays.
F. Mah Thiam KONE
Source: l’Indépendant