Le comité exécutif de l’Adéma a tenu une session extraordinaire le lundi dernier pour réaffirmer à l’unanimité deux choses : Dioncounda ou, en tout état de cause, une candidature interne.
De l’avis de beaucoup de participants, rarement les débats et les propos ont été aussi durs que ce lundi, 30 avril dans la Ruche. 30 avril, c’est la date butoir que les Abeilles s’étaient donnée pour désigner leur porte-étendard à la présidentielle 2018.
Entre-temps, la jeunesse du parti a rué dans les brancards, obligeant le président, Tiémoko Traoré, à envoyer une correspondance à Dioncounda Traoré, « l’informant » qu’il a été désigné et retenu comme candidat du parti.
Visiblement, la solution Dioncounda semble le premier plan du parti. « Et le plan B n’est pas IBK, mais un candidat interne », affirme un autre participant à la réunion.
Pour le moment, le suspense demeure. Si les uns et les autres affirment ne pas voir comment Dioncounda peut se défiler, tous restent suspendus à son stylo. Le président Tiémoko Sangaré, après lui avoir adressé une correspondance, l’a appelé pour savoir la suite qu’il aurait réservée à son courrier, et Dioncounda lui a promis de lui revenir par écrit.
Le RPM, probablement, devrait faire son deuil d’un accompagnement de l’Adéma/PASJ au premier tour en tout cas. Dans son escarcelle pour le moment, il ne reste, comme parti d’envergure, que la Codem. Et la démission du député Codem qui se battait pour un soutien du parti à un second mandat d’IBK semble signifier que cela n’est pas acquit.
Pour les Abeilles, on ne saurait encore parler d’éclaircie, vu que la décision revient à Dioncounda de garder une unité de façade au parti ou de faire en sorte que ce qui reste de l’Adéma s’égaille, chacun à la recherche d’herbes plus vertes !
Le Nil est encore loin du Caire.
Alexis Kalambry
Les echos