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Campagne et traitement du Palu et MTN: partage d’expériences Burkina-Mali-Niger

Dans le cadre du Projet paludisme et Maladies tropicales négligées (MTN), l’Organisation Ouest africaine de la Santé (OOAS), avec le soutien de la Banque mondiale, a organisé, le mercredi dernier, à l’hôtel Al Farouk, une réunion de synthèse et d’échange d’expériences entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, en matière de campagne de chimio prévention du paludisme saisonnier et traitement de masse des médicaments contre les maladies tropicales négligées (MTN).

La cérémonie d’ouverture des travaux de deux jours était présidée par le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’hygiène publique, le Dr Mama COUMARE?; en présence du représentant de l’Organisation ouest-africaine de la Santé (OOAS), Césaire AHANHANZO. On y notait aussi la présente des fortes délégations venues du Burkina Faso, du Niger, ainsi que des responsables de programmes et projets de santé du Mali.
Pour le secrétaire général, cette réunion se veut un espace de synthèse et d’échange d’expériences sur les campagnes de chimio prévention du paludisme saisonnier et traitement de masse des médicaments contre les maladies tropicales négligées (MTN) dans les 3 pays du Sahel, il s’agit surtout de partager les expériences sur l’organisation et la mise en œuvre des campagnes de CPS et TDM 2018?; présenter et discuter les résultats de la mise en œuvre des activités des campagnes 2018?; d’identifier les acquis à consolider ainsi que les faiblesses à corriger en vue d’améliorer les prochaines phases des campagnes?; déterminer les besoins des pays en médicaments pour l’organisation des campagnes 2019?; et enfin échanger sur la situation épidémiologique actuelle du paludisme et des MTN au niveau frontalier.
Selon le Dr COUMARE, au Mali, le Projet paludisme et Maladies tropicales négligées au Sahel concerne 19 districts sanitaires, dont 12 frontaliers avec le Burkina et le Niger, sont toujours endémiques.
Aussi, a-t-il rappelé, au Mali, comme dans la plupart des pays en voie de développement, les maladies parasitaires et infectieuses constituent un problème majeur de santé publique. C’est le cas du paludisme, de la filariose lymphatique, des schistosomiases, des vers intestinaux.
S’agissant de l’onchocercose et du trachome, a-t-il fait savoir, leurs prévalences sont en deçà du seuil d’élimination de 1à 5 %, cependant les acquis doivent être préservés afin d’éviter une résurgence de ces deux maladies.
Pour toutes ces affections, indique le Dr COUMARE, un traitement de masse est actuellement disponible. Toutefois, reconnaît-il, la lutte contre ces affections a connu des difficultés et des contraintes de mise en œuvre de certaines activités.
« ?Pour renforcer le dispositif de lutte contre le paludisme et les MTN, le ministère de la Santé, en partenariat avec la Banque mondiale, à l’instar des autres pays de la sous-région, a initié un Projet régional sur la chimio prévention saisonnière du paludisme et la lutte contre les maladies tropicales négligées ciblées par la chimiothérapie préventive qui couvre trois pays : le Mali, le Burkina Faso et le Niger? », a-t-il indiqué.
Le secrétaire général a profité de l’occasion pour jeter un regard rétrospectif sur les résultats satisfaisants obtenus dans la lutte contre le paludisme et les MTN.
En effet, reconnaît-il, au Mali, malgré la mise en œuvre des différentes stratégies, certains défis demeurent, à savoir : la détection de la prise en charge des complications, les problèmes transfrontaliers liés à l’insécurité, à l’insuffisance de collaboration et de concertation des pays voisins, à la non-assiduité de certains pays voisins au traitement à cause de l’instabilité.
À l’issue des deux jours, les participants ont formulé de pertinentes recommandations, à savoir, entre autres : renforcer la supervision de proximité les 2 à 3 premiers jours de la campagne afin d’assurer la qualité de l’administration des médicaments?; rapporter les données de monitorage des campagnes pour renforcer la qualité de l’analyse des niveaux des couvertures?; renforcer le mécanisme de confirmation des cas de complications de la filariose lymphatique en vue d’assurer leur prise en charge?; organiser systématiquement les enquêtes/monitorages rapides lors des campagnes?; vulgariser les fiches de coche permettant de monitorer le suivi des enfants ayant bénéficié de la CPS au cours des différents passages?; faire le plaidoyer pour l’intégration des données de routine et des campagnes de masse (CPS et TDM) dans les outils du SNIS?; mettre un accent particulier à l’accompagnement des districts à forte incidence et prévalence pour le paludisme et/ou les MTN et de poursuivre la mise en œuvre des activités de gestion des déchets issus des campagnes.
Lors de la cérémonie de clôture, les participants ont souhaité la mise en application stricte de ces recommandations afin de vaincre le paludisme et les maladies tropicales négligées dans la sous-région.

Par Sékou CAMARA

Info-matin

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