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Boycott des compétitions de la ligue du district de Bamako : Le Djoliba pris en otage par certains dirigeants

La Direction du Djoliba AC vient d’adresser une lettre au Comité de normalisation (Conor), pour lui demander d’être plus explicite par rapport à la sentence du Tribunal Arbitral de Sport (TAS), afin d’éviter la confusion et permettre aux acteurs de savoir à quoi s’en tenir. Conséquence immédiate : le Djoliba continue de boycotter les compétitions organisées par la ligue de Bamako.

Dans ladite correspondance le secrétaire général rappelle au Conor l’interprétation qui doit être faite de la sentence du TAS. C’est-à-dire la convocation d’une Assemblée Générale sur la base du quorum du 10 janvier 2015. Ce qui remet en cause l’accession en première division du FC LCBA, des Blacks Stars et du Yeelen Olympique. Or la programmation des matches de la coupe de l’arbitrage est en déphasage avec la logique, sinon la théorie développée dans la lettre du Djoliba.  En conclusion, le secrétaire général des Rouges, Modibo Coulibaly, invite le Conor à indiquer à la ligue de Bamako de se conformer à la sentence du TAS et de s’en tenir à la liste des clubs de première division en 2015, afin d’éviter de créer un précédent qui pourra avoir des conséquences sur la suite du processus de normalisation. Avec une telle lettre, il est clair que le club de Hérémakono continue de boycotter les compétitions de la ligue de Bamako dirigée par Kassoum Coulibaly dit Yambox.

Il est temps que les dirigeants du Djoliba fassent une remise en cause face à la dégringolade du club, pour situer les responsabilités et voir comment l’équipe pourra-t-elle sortir sa tête de l’eau. Depuis quatre ans le club est engagé dans une lutte qui n’a rien apporté. Sauf que l’avenir des jeunes est pris en otage par Bassalifou Sylla, Modibo Coulibaly, Yéli Sissoko, Harouna Vieux Diallo, qui ont toujours eu des moyens pour endormir les supporters. Comment peut-on prétendre aimer un club et refuser de jouer pour l’intérêt du même club ?

Quant aux joueurs on leur fait comprendre que leurs téléphones sont sur écoute et quiconque communiquerait avec les ennemis du Djoliba, sera sanctionné pour trahison du club. En début de saison, dix joueurs furent remerciés, parce que le club n’a plus besoin d’eux. Le fond du problème est que ces joueurs sont soupçonnés d’être des meneurs pour déclencher un mouvement au sein de l’équipe.

En match retour des préliminaires de la Coupe CAF, le Djoliba, après un match nul vierge à Dakar, s’est incliné par le minimum d’un but à zéro. Les inconditionnels supporters du Djoliba ont assisté à l’élimination prématurée de leur club, qui d’ailleurs retourne à la case de départ. Il a été clairement  établi que les Rouges ont été victimes du manque de compétitions, parce qu’ils ont boycotté les matches du tournoi d’ouverture. Est-ce qu’on pouvait demander mieux aux joueurs ? Ils sont restés à l’internat jusqu’au jour du match, sans une simple visite d’un dirigeant, pour les motiver ou les encourager. Ceux qui devaient le faire se sont plutôt occupés de Yéli Sissoko, qui venait de perdre sa mère (paix à son âme). Se référer à l’année dernière pour dire que le club a accédé à la phase de poule, pendant qu’il demeurait toujours dans la même dynamique, relève d’une argumentation qui ne tient pas debout. Parce que le Djoliba a peiné durant toute la phase de poule et a été éliminé.

Il est incompréhensible que les dirigeants investissent des dizaines de millions dans un feuilleton judiciaire au TAS, et ne pas être en mesure de payer en retour les droits de transferts de huit joueurs, dont quatre Ivoiriens.

Qu’est-ce que cette lutte de fédération a-t-elle apporté au Djoliba ? Rien ! Si ce n’est la perte de la valeur du club, qui a remporté la coupe du Mali pour la dernière fois en 2009 à Ségou, et depuis six ans le Djoliba n’a pas été champion. Un bilan sombre pour ces dirigeants qui pensent à leurs intérêts et non à ceux du club.

Avec cette élimination des Rouges, quel sera l’avenir des joueurs, de l’encadrement technique ? Pas de championnat, pas de coupe du Mali pour le moment, les seules compétitions de la ligue de Bamako, qui peuvent constituer une mise en jambes sont boycottées par le club, à travers ses dirigeants. En attendant une prise de conscience des dirigeants, les supporters et les joueurs continueront de broyer du noir. Mais jusqu’à quand !

La Rédaction

 Aujourd’hui-Mali

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