La 63ᵉ session de la conférence des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’est achevée en fin de journée dimanche 9 juillet. Le président du Nigeria, Bola Tinubu, a été élu à l’unanimité nouveau président en exercice de l’organisation. Parmi ses priorités à la tête de la Cédéao, il entend combattre les changements anticonstitutionnels.
À peine désigné à l’unanimité, le nouveau président de la conférence des chefs d’État de la Cédéao, Bola Tinubu, a annoncé la couleur : il ne soutient pas l’installation de militaires au pouvoir après un coup d’État. À Bissau, devant ses pairs, il a déclaré que la démocratie sera le socle de son action à la tête de l’institution sous-régionale. Le président du Nigeria a choisi des mots forts, des formules choc pour dénoncer et condamner les coups d’État dans la sous-région.
De nouvelles sanctions contre le Mali, le Burkina-Faso et la Guinée sont-elles à venir ? Pas pour le moment, mais un nouveau sommet aura bientôt lieu pour faire le point de la situation dans ces trois pays.
Ici, dans la capitale de la Guinée-Bissau dimanche, certains chefs d’État n’étaient pas du tout contents parce que certains de ces pays, où il y a une transition militaire et où il y a des jeunes se sont installés au pouvoir, ont refusé récemment de recevoir des émissaires de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
Il y a eu également des discussions autour de l’installation, par exemple, d’une force de la Cédéao avec deux objectifs : lutter contre le terrorisme dans l’espace Cédéao et intervenir si nécessaire dans des États pour rétablir l’ordre constitutionnel.
Il a également été question de la prochaine fin de mission de la Minusma au Mali, et les inquiétudes que ressentent déjà des populations des États de la sous-région.