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BLANCHIMENT DE CAPITAUX ET FINANCEMENT DU TERRORISME

BLANCHIMENT DE CAPITAUX ET FINANCEMENT DU TERRORISME

Les risques et vulnérabilité sont élevés dans le secteur minier 

La Cellule Nationale de Traitement des Informations Financière (CENTIF-Mali) a divulgué les résultats de l’évaluation nationale des risques de blanchissement de capitaux et de financement du terrorisme aux acteurs du secteur des mines. C’était, le mardi 23 mars 2022, au cours d’un atelier d’information et sensibilisation des représentants des structures minières sur les résultats de l’évaluation nationale de BC / FT du Mali.

 

La Cellule Nationale de Traitement des Informations Financière (CENTIF-Mali) a centré son atelier sur quatre points : informer et sensibiliser les participants sur les risques auxquels ils sont exposés et les obligations qui leur incombent dans la mise en œuvre du dispositif de détection et de prévention en matière de BCFT, informer et sensibiliser les représentants des structures minières sur les résultats de l’évaluation nationale de BC / FT du Mali, susciter l’implication totale de ces catégories d’assujettis dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) et favoriser la collaboration entre lesdites professions et la Centif en vue d’une lutte efface contre ces fléaux.

Depuis plusieurs années, les phénomènes du blanchement de capitaux et du financement du terrorisme (BCFT) constituent des préoccupations majeures pour les Etats à travers le monde, en raison de la menace qu’ils constituent pour l’intégrité du système financier, la paix et la sécurité.

 Au plan international, la prise de conscience de l’ampleur et de la capacité de nuisance de ces fléaux a conduit plusieurs Etats à se concerter afin de concevoir des réponses appropriées, dont la mise en place du groupe d’Action Financière (GAFI) en 1989 et la prise de certaines Résolutions par le Conseil de Sécurité des Nationales Unies. Ce qui aura poussé les Etats membres de l’UEMOA à mutualiser leurs expériences pour adopter en 2002 et 2003, deux directives qui traitent respectivement de la lutte contre le blanchissement d’argent et le financement du terrorisme. « Le Mali a transposé ces deux directives dans son ordonnancement juridique, respectivement en 2006 et en 2010 », a expliqué Allaye Dia, membre de la Centif.

La première recommandation du GAFI indique que les pays devraient identifier, évaluer et comprendre les risques de BCFT auxquels ils sont exposés et prendre des mesures, parmi lesquelles la désignation d’une autorité pour coordonner les actions d’évaluation des risques et mobiliser des ressources afin de s’assurer que ces risques sont efficacement atténués.  Le président a expliqué qu’en application de cette recommandation, l’article 10 de la Loi n°2016-008 DU 17 MARS 2016 portant loi uniforme relative à la lutte contre le blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme au Mali dispose que « l’autorité compétente prend les mesures appropriées pour identifier, évaluer, comprendre et atténuer les risques de blanchissement de capitaux et de financement du terrorisme auxquels le Mali est exposé et tient à jour cette évaluation ».

Dans son exposé, il a précisé que sur cette base, « le Mali a effectué son évaluation nationale des risques (ENR) de blanchissement de capitaux et de financement du terrorisme en 2018 et 2019. Les résultats issus de cette évaluation ont fait ressortir le risque élevé de BCFT dans le secteur minier et moyennement élevé pour le notariat ». A cet égard, et en raison de l’essor du secteur minier au Mali ainsi que de l’importance des notaires dans les transactions minières, il est, selon lui, apparu nécessaire d’organiser, à l’endroit de ces professions, une session de présentation des conclusions de l’ENR afin de les sensibiliser sur la nécessité de jouer pleinement leur rôle dans cette lutte

Seydou FANE

Source: Les Échos-Mali

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