ARMEE Les militaires français, avec des soldats Nigériens, Maliens et un appui américain, sont allés s’attaquer à l’Etat islamique (autre nom de Daesh) au Grand Sahara
La veille à Bamako, la ministre française des Armées Florence Parly avait annoncé que Barkhane avait par ailleurs tué vendredi au Mali « plus de 50 djihadistes » affiliés à Al-Qaida, à proximité de la frontière burkinabée.
Pertes humaines et matérielles pour les djihadistes
L’opération « Bourrasque » a mobilisé pour sa part « 3.000 hommes, dont 1.600 de Barkhane, 1.100 Nigériens et 300 Maliens » dans la région du Liptako, selon le lieutenant-colonel Hubert, chef du poste de commandement de cette opération, installé à Niamey. L’opération qui vient de s’achever a également bénéficié d’un appui américain conséquent (renseignement, drones, ravitaillement en vol).
Les militaires français et leurs partenaires sont allés s’attaquer à de petites poches résiduelles du groupe Etat islamique (autre nom de Daesh) au Grand Sahara (EISGS) situées aux confins du Mali et du Niger. « L’opération a rempli ses objectifs. Nous avons neutralisé plusieurs dizaines d’individus, nous avons eu un effet très fort contre leur logistique et avons saisi beaucoup d’armement et de motos », a détaillé à Gao (nord-est du Mali) le commandant de la force Barkhane, le général Marc Conruyt, tout en refusant de donner un décompte précis des pertes infligées à l’adversaire.
Un ennemi « affaibli »
Désigné en janvier dernier comme ennemi numéro un au Sahel par le président français Emmanuel Macron, l’EIGS « a subi depuis plusieurs mois un certain nombre de pertes humaines et de moyens qui l’ont singulièrement affaibli, même s’il faut rester prudent », a souligné l’officier.
« Nous sommes allés très loin dans le partenariat de combat avec nos partenaires nigériens et maliens », intégrés à tous les échelons de l’opération, de l’état-major jusqu’aux unités de combat, a-t-il fait valoir, en s’estimant « très satisfait des résultats obtenus ». « L’opération a permis à nos partenaires, durement attaqués dans la région l’an dernier, de reprendre confiance. Les Nigériens étaient très fiers de remporter ces victoires à nos côtés », a renchéri le colonel Eric Lafontaine, qui commandait plusieurs centaines de militaires français engagés dans « Bourrasque ».
20minutes.fr