Depuis 2012, selon les acteurs du programme ARC-Mali, un mélange de tensions ethniques, le désir d’indépendance des Touareg, l’afflux de djihadistes et une gouvernance faible ont été à l’origine d’une crise multidimensionnelle qui affecte le développement du Mali. Face à cette situation, l’adoption d’une ‘’approche de sécurité humaine pour traiter les causes profondes des conflits et de la violence au Mali a permis de mettre en place des Clubs d’écoute Radio Citoyens (CRC) dans les 34 communes d’intervention du Programme tout en assurant la formation de 520 membres des clubs d’écoute radio citoyens en communication sur la tolérance religieuse et en Gestion non violente des conflits. Cela a favorisé la confiance entre les différentes communautés.
En outre, 43 conventions/accords locaux de paix ont pu être signés. Le programme a aussi permis de renforcer les capacités de 340 leaders religieux en gestion non violente des conflits et en communication sur la tolérance religieuse. Les journalistes et animateurs de 18 radios locales ont pu être formés sans compter les 600 femmes et jeunes des organisations de la Société Civile en gestion non violente des conflits.
« Le programme a été mis en œuvre dans 34 communes de la région de Gao, Tombouctou, Mopti et le District de Bamako. Pour résoudre les conflits au Mali, il faut s’attaquer aux causes profondes. La population locale est elle-même capable de résoudre ses conflits et il est important de donner la place aux populations locales elles-mêmes dans les questions de résolution de conflits et sur les questions de sécurités humaines », a déclaré Cathrine SELAND, Directrice pays de l’Aide à l’Eglise Norvégienne.
Quant à Théophile DJEDJEBI, Coordinateur du programme ARC, il fera la genèse du programme ARC qui s’inscrit dans une approche pour favoriser une sécurité humaine : « Cette approche consiste à voir en termes de développement, quelles sont les causes qui sont liées au développement et comment les aborder. En termes de sécurité, c’est de voir comment aborder cette dimension d’insécurité. Il y aussi les questions de droits humains. Au-delà du niveau régional, il s’agit aussi de toucher les aspects sous régionaux. Je veux souligner ici les questions qui touchent les pays environnants notamment le Burkina et le Niger. Ces pays sont parfois utilisés comme des lieux de refuge », a-t-il souligné.
Mme LEENA Lindqvist, Directrice régionale ICCO-Cordaid/ Afrique de l’Ouest qui a le lead du programme, a mis l’accent sur les objectifs du programme qui consiste à améliorer la gouvernance et la responsabilité des autorités au niveau communautaire. Aussi, a-t-elle souligné le renforcement des capacités au niveau communautaire pour mieux traiter les causes profondes des conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles, aux questions socio-politiques, à la justice et à la religion.
Andiè A. DARA
Source: Bamakonews