Entre le MEA (Mali En Action) de Mamadou Igor Diarra et l’Union pour la République et la Démocratie, le rapprochement a produit un véritable coup de foudre. Initiée au départ pour poser les jalons d’une collaboration à venir, une simple visite de travail s’est conclue par une l’une de miel, qui fera bientôt l’objet d’un communiqué sur la fusion entre deux entités politiques que rien n’opposait visiblement que la distance.
Sans doute fallait-il un simple prétexte pour que s’allume leur flamme l’une pour l’autre. Les deux forces politiques en ont trouvé, samedi dernier, avec la visite de travail ayant conduit des partisans de l’ancien ministre de l’Economie et des Finances au BEN de l’Urd. Nos sources indiquent, en effet, que c’est une bonne vingtaine de dirigeants de Mali En Action qui ont déferlé pour la circonstance sur le siège du Parti de la Poignée de Mains. Objectif : évaluer la situation politique du pays et examiner la possibilité d’une collaboration aussi étroite que possible. Sauf que les deux parties n’ont pas voulu laisser s’échapper l’occasion d’une jonction longtemps annoncée entre le parti de feu Soumaïla Cissé et l’entité politique ayant porté la candidature de Mamadou Igor Diarra à la présidentielle de 2018. C’est ainsi qu’à l’issue de leur rencontre d’avant-hier, le long flirt a finalement débouché sur une union pour le meilleur et pour le pire, qui sera bientôt officialisée par voie de communiqué, nous a-t-on confié. Mais les partisans des deux entités devenues désormais une et indivisible n’ont guère attendu les formalités pour s’en extasier. Sur les réseaux sociaux, on apprend même par certains adeptes de la fusion-absorption que celle-ci participe d’un vœu longtemps nourri par le défunt président de l’URD et qu’elle honore par conséquent sa mémoire. D’autres partisans y vont quant à eux d’une approche plus rationnelle et perçoivent la démarche comme une opportunité pour les nombreux militants de MAE de disposer d’un cadre d’expression plus visible pour les ambitions et solutions qu’ils portent pour le Mali. Les militants de l’URD, troisième force politique du pays, n’en tirent pas moins le parti d’accueillir en leur sein un ténor de la trempe de Mamadou Igor Diarra. Quoique candidat malheureux à la présidentielle de 2018, l’ancien ministre d’ATT puis d’IBK n’en a pas moins du talent et de l’expérience à revendre, en tant que fin connaisseur du pays, de ses problèmes et laboratoire assez fertile d’idées pour son développement. Toutes choses dont il a fait étalage dans une publication où sont consignées ses aspirations pour le Mali ainsi que les propositions de remèdes aux maux qui le rongent depuis 2012.
En accueillant, un mastodonte de la dimension d’Igor Diarra, auteur de « C’est possible au Mali », l’URD n’a peut-être pas trouvé le remplaçant de Soumaïla Cissé au fauteuil de leader, mais, pour sûr, la relève est assurée quant à la vivacité et la fertilité d’idées auxquelles s’ajoute une fraîcheur juvénile qui fait l’affaire de ses générations montantes.
A KEÏTA
Source: Journal Le Témoin- Mali