Ce moment fort de la vie politique du pays, qui rassemble chaque début d’année les trois branches du gouvernement — l’exécutif installé à Pretoria, le législatif au Cap et le judiciaire à Bloemfontein –, reste prévu le 10 février dans la ville portuaire.

Mais au lieu du traditionnel rendez-vous dans la salle boisée aux fauteuils en cuir de l’Assemblée nationale, désormais inutilisable après l’incendie déclaré à l’aube du 2 janvier, le discours se tiendra à la mairie du Cap, où Nelson Mandela avait prononcé son premier discours en 1990 à sa libération de prison.

« Les dégâts considérables ont obligé l’institution à trouver un autre lieu hors site pour accueillir cet événement important du calendrier parlementaire et pour le pays », explique le Parlement dans un communiqué, précisant que l’hôtel de ville a les dimensions nécessaires.

Ce lieu a également du sens « en raison de son importance historique, ancrée dans l’esprit et le cœur des Sud-Africains », ajoute le texte.

Lorsque Mandela, ensuite devenu le premier président noir du pays, s’est adressé à la nation et à une foule euphorique après plus de 27 ans d’incarcération, M. Ramaphosa, alors trentenaire, se tenait à ses côtés, tenant le micro.

L’incendie, qui a duré plus de deux jours, n’a fait aucune victime mais d’importants dégâts.

Un chômeur de 49 ans, Zandile Christmas Mafe, arrêté dimanche dans le Parlement, a été brièvement présenté devant un tribunal mardi. Il est accusé d’être entré par effraction, d’avoir mis le feu et tenté de volé des ordinateurs portables, de la vaisselle et divers documents.

Il doit retourner au tribunal le 11 janvier.

Source: AFP