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AFFRONTEMENT ENTRE LES FAMA ET LA CMA AUTOUR DU CAMP DE BER : La MINUSMA se dédouane !

Dans un communiqué déposé à notre rédaction, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) s’explique sur comment ses bases à Ber et à Goundam, dans la région de Tombouctou, ont été fermées et comment elles ont été cédées aux autorités maliennes.

En plus, elle explique comment était la situation sécuritaire de la zone en général ; et celle de sa base en particulier. Pour la mission, la zone a toujours été source de tension sécuritaire.

Au Mali, beaucoup de personnes s’interrogent sur la montée exponentielle de la tension sécurité entre les forces armées du Mali et les groupes armés autour du contrôle de la base léguée par la MINUSMA au Mali. Sur la question, la MINUSMA montre pattes blanches.
Il ressort de son communiqué que le retrait demandé par les autorités maliennes de transition et subséquemment agréé par le Conseil de sécurité des Nations-Unies dans sa résolution 2690, se poursuit.
« Dans ce cadre, les camps de la MINUSMA à Ber et à Goundam, dans la région de Tombouctou, ont été fermés et formellement transférés à l’État malien, à travers ses représentants civils désignés, portant ainsi à trois le nombre de sites que la Mission a évacués. La base opérationnelle temporaire d’Ogossagou, dans la région de Bandiagara, avait été fermée le 4 août dernier.
Une compagnie d’environ 200 militaires du Burkina Faso tenait la base de Ber tandis qu’une compagnie fournie par la Côte d’Ivoire et une unité de police constituée de 140 personnels de police du Bangladesh opéraient à Goundam », explique la Mission onusienne.
Et de poursuivre : « À l’occasion de la fermeture de ces deux emprises, la Mission, à travers son bureau à Tombouctou, et le Gouverneur de la région ont signé des documents portant sur l’état des sites en question, la description des infrastructures s’y trouvant et le respect par les Nations-Unies de leur obligations environnementales. La restitution formelle de ces deux emprises à l’Etat malien symbolise la fin de la présence de la MINUSMA dans les zones concernées et celle des responsabilités qui lui y étaient assignées jusqu’ici ».
Aussi, précise le document : « Le retrait de Ber, initialement prévu vers le 15 août, a dû être avancé au 13 du fait de la dégradation rapide et très marquée de la situation sur le terrain et des risques élevés que cela faisait peser sur la sécurité des Casques bleus qui y étaient déployés. Le convoi, qui a mis un peu plus de deux jours pour couvrir les 57 kilomètres séparant Ber de Tombouctou, a été la cible d’attaques à deux reprises, le 13 août. Quatre casques bleus ont été blessés. Le 16 août, les casques bleus basés à Goundam ont rallié Tombouctou sans incident ».
Par ailleurs, rapporte le communiqué, « L’élément essentiel du dispositif de la MINUSMA dans la région de Tombouctou, la base de Goundam a été établie en 2014. Les Casques bleus y déployés avaient pour tâches de contribuer à la protection des civils dans les cercles de Goundam, Diré et Niafounké, à travers des patrouilles et d’autres opérations de sécurisation, conduites en coordination avec les forces de sécurité maliennes. Ces opérations ont permis, dans une certaine mesure, d’assurer une présence dissuasive contre les groupes armés, créant des conditions propices au retour de populations réfugiées ou déplacées, à la tenue de foires hebdomadaires, essentielles à l’économie locale, ainsi qu’à l’accès aux services de base. La présence de casques bleus dans la zone a aussi permis aux composantes civiles de la Mission de mener à bien de multiples projets socioéconomiques en faveur des communautés locales et de services de l’Etat. En vue de faciliter l’extension de l’autorité de l’Etat, des efforts ont été consentis pour aider au renforcement des capacités techniques et opérationnelles des forces de sécurité, dans le respect de la Politique de diligence voulue des Nations-Unies en matière de droits de l’homme. Plusieurs initiatives ont été lancées à cet égard, dont la construction et l’équipement de Commissariats de police à Goundam et Niafounké ».
Et d’ajouter : « Dans le même esprit, la MINUSMA, en coopération avec les Forces de défense et de sécurité maliennes, a apporté un appui logistique et sécuritaire au juge de paix de Diré, dont la juridiction élargie avait été délocalisée à Tombouctou en raison de l’insécurité, lui permettant de tenir des audiences foraines et d’instruire des affaires civiles.
La compagnie de Ber a opéré dans un contexte sécuritaire bien plus difficile, marqué par de multiples attaques terroristes tant contre la base de la Mission que contre ses convois et patrouilles. Rien qu’au cours des six premiers mois de l’année 2023, les convois de ravitaillement de la Mission ont subi six attaques dont une, perpétrée le 9 juin par le biais d’un engin explosif improvisé, a fait deux morts parmi les casques bleus burkinabés. En outre, et en appui aux efforts de stabilisation dans la commune de Ber, la MINUSMA y a financé, pour un montant cumulé d’environ 2,8 milliards FCFA, 15 projets touchant à des domaines divers ».
En tout cas, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies et chef de la MINUSMA, El-Ghassim Wane, salue l’action des Casques bleus qui ont œuvré des années durant à Ber et à Goundam et l’engagement de leurs pays respectifs en faveur du maintien de la paix.
Dans son communiqué, la MINUSMA signale que les Casques bleus quitteront bientôt Ménaka. La fermeture de leur base étant prévue la fin de ce mois d’août 2023.
Elle marquera ainsi la conclusion de la première phase du plan de retrait de la MINUSMA.
Source : l’Indicateur du Renouveau
Mise en ligne : Moctar Koné
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