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Actions de l’Untm en faveur des travailleurs : Le collectif des agents contractuels de l’Etat se montre solidaire

Régi par le décret n° 051 du 12 Février 2011, le collectif des agents contractuels de l’état a réaffirmé, le 16 Août dernier au cours d’une conférence de presse à la Bourse du Travail, son soutien à l’Union nationale des travailleurs du Mali (l’UNTM) dans sa lutte qu’il qualifie de « noble et patriotique ».

 

Les agents contractuels de l’état ont non seulement réaffirmé leur soutien à l’UNTM, qui faisait l’objet des critiques de la part de   ses détracteurs soi-disant syndicalistes, mais aussi s’opposer catégoriquement à des actions discriminatoires et favoritismes des hautes autorités du pays dans le traitement des fonctionnaires. ”Nous félicitons l’UNTM pour les avancées obtenus ces derniers temps, concernant les agents contractuels de l’état que nous sommes », a déclaré le président du collectif, Traoré.

Pour le collectif qui se dit conscient de la situation actuelle de notre pays et qui voudrait demeurer responsables tout au long de sa démarche, il n’est pas de son« ambition de militer de façon violente pour avoir une  solution » à sa« cause noble ». « Mais nous n’aurons jamais accepté que la centrale syndicale, défenseur de légalité, l’équité et de la justice pour tous les travailleurs du Mal, soit l’objet d’une quelconque atteinte juste pour faire plaisir. Aujourd’hui, nous remarquons un manque de volonté réel de la part des hautes autorités de l’Administration », a déclaré le président du collectif.

Des actions discriminatoires et favoritismes

Les conférenciers regrettent que le test de contrôle auquel fait allusion le cabinet du ministre de du travail et de la fonction publique obéit à « des notions hors paires, ne révélant point de base juridique sur l’organisation de du test d’intégration en question ».

Depuis le 19 Août 2021, indiquent-ils, des manœuvres étaient en cours entre la primature et le ministère du travail et de la fonction publique pour régulariser la situation administrative d’une dizaine d’agents dont les cas sont jugés litigieux. ”Nous saluons la volonté du Gouvernement via le PV de réconciliation du 5 Février 2021, ayant abouti à la mise en place d’une commission de réflexion à cet effet mais nous regrettons de la mauvaise volonté de certaines autorités de vouloir procéder à des actions discriminatoires en voulant donner satisfaction à certains cas au détriment des autres contractuels en dépit des Arrêtés de la cour suprême dont nous disposons matériellement les copies”, ont-ils évoqué.

Le collectif a dénoncé la non-association du comité de pilotage des intégrations et la commission d’intégration à l’élaboration des arrêtés n°2022 -02 78/MTFPDS-SG-CNCFP du 22 Février et N2022-2366/MTFDS-SG DNFPP-DI-3 du 26 Juillet 2022, alors que le premier a été fait à la demande la primature de façon confidentielle. « Si les textes d’intégrations concernaient des contractuels de l’enseignement supérieur, l’article 05 du décret N 09-515/P-RM du 24 Septembre 2019 charge le ministre de ce département à prendre l’arrêté d’organisation des tests. Cela n’a pas été fait », a pesté le président du collectif.

Des cas constatés

En se référant à l’arrêté N° O100097/MTFPRE-SG du 25 Janvier 2010 en son article 06 qui dispose : « Ne seront pas concernés par la présente intégration, le personnel d’appui, les chargés des missions et les chefs des cabinets contractuels des départements ministériels ainsi que les agents contractuels des écoles communautaires, des centres d’éducation pour le développement, des associations de santé communautaire et de ceux recrutés par des établissements publics (EPA,EPIC,EPST et EPH) » et l’arrêté N°2017 -3700/MDFL-SG du 02 Novembre 2017 a modifié l’arrêté N°0100097/MTFPRE-SG du 25 Janvier 2010, le collectif ne comprend pas l’intégration des enseignants des ECOM. Alors que la loi N°035 du 10 Août 2009 a été initiée exceptionnellement pour les personnels enseignants d’enseignement supérieur et non d’autres corps.

En outre, les incohérences des emplois intéressés par les tests de contrôle la base de l’arrêté d’intégration N 2022-3266/MTFPDS- SG DNFPP-DI-3 du 26 juillet 2022, totalement incompatible aux diplômés enregistrés, d’où l’emploi de Monsieur Modibo Touré qui a un diplôme en gestion des Entreprises et Administrations de l’UG en date du 27 Mai 2013, mais qui par miracle, concourt en qualité de contrôleur des finances où le diplôme requis répondait en spécialité Finance comptabilité (l’UG-EHEP).

”En retenant qu’un test de contrôle est issu d’une nécessité de s’assurer de l’aptitude à la fonction, il est indéniable qu’il y a un abus, des actions de favoritisme par fois orchestrés par certaines autorités du pouvoir public, concernant certains aspects en attitudes contradictoires vis à vis des actions d’équité », ont dénoncé les responsables du collectif.

Le ministre du travail et de la fonction publique est par définition le garant des normes du travail de l’OIT. Allant de cette matière, les accords conclus entre les autorités, les employeurs et les travailleurs à travers leurs syndicats représentatifs se doivent une harmonie dans leurs prises de décisions.

Le collectif révèle que malgré l’arrêté N742 du 19 Octobre 2020, les fonctionnaires de la police nationale ne sont pas encore mis dans leurs droits. Or nombreux de ceux-ci sont gérés par le département du travail et de la fonction publique, notamment par les accords du 05 Février 2011.

Adama Konaté      

Source : L’Observatoire

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