Chaque année, des milliers de personnes perdent la vie dans un accident de la route au Mali. On recense en plus de nombreux blessés, nombre d’entre eux gardant une invalidité à la suite de leurs blessures.
Les accidents de la route entraînent des pertes économiques considérables pour les victimes, leur famille et les pays dans leur ensemble. Ces pertes proviennent du coût des traitements et des pertes de productivité pour ceux qui en meurent ou restent handicapés à la suite de leurs blessures, ainsi que pour les membres des familles qui doivent interrompre leur travail ou leur scolarité pour s’occuper des blessés. Les accidents de la route grignotent des pourcentages au produit intérieur brut.
Les accidents de la route dus essentiellement à la démographie galopante et à l’augmentation vertigineuse des engins à deux roues sont la première cause de mortalité chez jeunes âgés de 18 à 35 ans et les piétons, les personnes âgées, les enfants et les personnes vivant avec un handicap courent plus de risques d’être tués. Dès leur jeune âge, les hommes risquent davantage que les femmes d’être impliqués dans un accident de la route.
Il y a un lien direct entre l’augmentation de la vitesse moyenne et la probabilité à la fois d’un accident et de la gravité de ses conséquences. La conduite sous l’emprise de l’alcool ou de toute substance psychoactive augmente le risque d’accident pouvant faire des morts ou des blessés graves, y compris le non-port du casque pour les motocyclistes ou de la ceinture de sécurité et non-utilisation des dispositifs de retenue pour enfant. En outre, de nombreuses distractions peuvent altérer la capacité de conduire. Celle causée par les téléphones portables constitue une préoccupation croissante pour la sécurité routière.
Ce tableau ne serait pas complet si on ne fait pas cas des infrastructures routières dangereuses. La conception des routes peut avoir un impact considérable sur leur sécurité. Dans l’idéal, il faut concevoir les routes en gardant à l’esprit la sécurité de tous leurs usagers. Cela signifie de s’assurer que toutes les dispositions sont prises pour les piétons, les cyclistes et les motocyclistes. Des mesures comme les trottoirs, les pistes cyclables, les passages protégés pour traverser la chaussée et d’autres dispositifs destinés à ralentir la circulation peuvent être essentielles pour réduire le risque de traumatisme chez ces usagers.
Les chiffres corroborent toute cette littérature. Les facteurs d’accidents de la circulation imputables au facteur humain caracole en tête avec 82%, suivi des défaillances techniques du véhicule évaluées 10% et les infrastructures routières et leur environnement ferment la marche avec 8%, selon les statistiques fournies par le ministère des Transports et des Infrastructures. Qui signale que toutes les 14 heures une personne est tuée des suites d’un accident de la route au Mali.
L’Informateur