22 septembre 1960-22septembre 2020, la République du Mali a 60 ans. Les festivités de ce soixantième anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale ont eu lieu le mardi 22 septembre 2020 à la Place d’armes du 34ème Bataillon du Génie Militaire (34ème BG). Cette cérémonie a été présidée par le président du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), le colonel Assimi Goïta. Si dans le passé les diplomates européens ainsi que d’autres amis du Mali venaient apporter leur solidarité au Mali, cette année tel n’a pas été le cas. Le Mali est laissé à son sort.
Malgré les avis divergents la célébration de cette fête du 60ème anniversaire de l’indépendance du Mali a été faite ce mardi 22 septembre. Elle a été délocalisée au 34ème Bataillon du Génie Militaire (34ème BG). Que reste-t-il de l’héritage et des idéaux des pères de l’indépendance ? Comment faire renaître les espoirs 60 ans après ? La célébration de cette fête d’anniversaire de l’indépendance a débuté par un dépôt de gerbe de fleurs au Monument des Martyrs, par le président du CNSP et sa délégation. Après le salut au drapeau et l’exécution de l’Hymne National, le colonel Goïta a procédé à la revue des troupes sous les notes musicales de la Fanfare du Génie. Une prestation hors pair du prytanée militaire de Kati a donné le départ du défilé militaire. Toutes les corporations et armes des Forces de Défense et de Sécurité ont pris part au défilé.
Au paravent, le président du CNSP, COL ASSIMI GOITA indique dans son discours à la Nation que « la célébration de ces soixante ans anniversaire est une fête de mémoire et d’espoir. Mémoire des sacrifices consentis par les pères fondateurs ainsi que les idéaux dont ils étaient porteurs et espoir de lendemains meilleurs pour que les générations futures soient fières de l’héritage que nous leur laisserons ».Dans son intervention, le président du Comité National pour le Salut du Peuple, le colonel Assimi Goïta a exhorté le peuple malien à s’unir autour d’un idéal pour bâtir un Mali nouveau. Il a aussi salué le soutien de la Communauté Internationale et des forces étrangères œuvrant pour la paix et la stabilité au Mali. Le président Goïta espère la levée de l’embargo de la CEDEAO sur le Mali dans un futur proche. C’est sous une ambiance un peu timide que ces 60 ans d’indépendance ont été célébrés comparativement aux années précédentes.
Selon lui, « Notre chère patrie est à la croisée des chemins et est confrontée à des défis multiples. Soixante (60) ans d’indépendance, que de chemin parcouru, de progrès réalisés, de moments d’incertitudes, de doutes, d’interrogations et de moments moins glorieux !
De l’Empire du Mali au Mali actuel en passant par la Fédération du Mali et plus récemment le Soudan, que de péripéties ! Pour autant, notre volonté de vivre en commun n’a jamais été prise à défaut. Mais il faut le redire, le Mali, notre chère patrie, a été suffisamment éprouvée dans sa chair et dans son être par une crise multidimensionnelle. Durant la dernière décennie en particulier, chacun aura constaté et vécu ce qui nous est arrivé de grand et de moins grand, à savoir un pays annexé au deux-tiers en 2012 et qui dut recourir à la Communauté Internationale pour sa libération.
En 2020 encore, l’insécurité prévaut sur une large partie du territoire national. Les Forces de Défense et de Sécurité se battent héroïquement mais les guerres asymétriques, nous le savons tous, se gagnent difficilement. Elles se gagnent avec le temps, dans la détermination et dans la résilience. Je voudrais vous faire la promesse que nous gagnerons la guerre qui nous a été imposée.
A cet effet, les Forces de Défense et de Sécurité doivent être davantage mobilisées, formées, aguerries et mises dans les conditions matérielles et morales de la victoire qu’elles ont obligation de remporter contre l’ennemi et ce, pour le peuple malien. Les mois à venir doivent être des mois de résultats et d’engagement décisifs pour que le Mali recouvre rapidement toute sa sécurité sur tout son territoire.
Les Forces de Défense et de Sécurité répondent et répondront, avec vaillance et en tous lieux, à l’appel du Mali. Elles « sont debout sur les remparts, et résolues de mourir » afin que le Mali demeure. Et le Mali demeurera inchallah !
Les efforts seront accrus pour renforcer les capacités opérationnelles de notre principal outil de préservation de la sécurité de nos concitoyens, de défense de notre territoire et de protection de la paix que sont les FAMAs ».
CONCERNANT L’ECOLE
COL ASSIMI GOITA affirme que « l’école malienne doit retourner à l’école ».
Qu’« Il faut que par le recrutement massif de filles et de garçons, elle relève le défi de la lutte contre l’illettrisme. Il faut que par le relèvement de la qualité des formations, notre pays soit compétitif dans la sous-région et au-delà. Il faut que, par l’amélioration substantielle de la condition enseignante, l’encadrement soit plus motivé, comme le laisse espérer l’application de l’article 39 dont la mise en œuvre ne pose plus de problème, grâce à l’accord obtenu ces jours entre les syndicats concernés et le CNSP.
Par ailleurs, les élections récentes ont suscité, à juste raison, beaucoup de critiques fondées. Elles ont été parmi les déclencheurs de la crise socio-politique que notre pays traverse actuellement. Il est impérieux dès lors de veiller à ce que les élections, mécanisme essentiel du jeu démocratique, se tiennent désormais dans la transparence et sans parti pris de l’administration. Les listes électorales doivent être fiables sans doublons et les scrutins doivent se tenir avec une enveloppe financière raisonnable, à la mesure des moyens modestes de notre pays. Sur le même registre, (…)
RETROUVEZ L’INTEGRALITE DE L’ARTICLE DANS LA PARUTION DU MERCREDI 23 SEPTEMBRE 2020
Alpha C. SOW
NOUVEL HORIZON