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4ème édition de la Journée Africaine de l’Etat-Civil (JAEC): Les autorités maliennes ambitionnent de bâtir un système où aucun fait d’Etat-Civil n’échappe à l’enregistrement

Célébrée chaque année pour sensibiliser à l’importance de l’enregistrement des événements vitaux dans les délais requis, en particulier les naissances et les décès, la Journée Africaine de l’Etat-Civil (JAEC), dont la 4è édition a été célébrée, mardi 10 août, était placée sous la présidence du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué, représentant son homologue de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Avec un taux national de 87% d’enregistrement des naissances, les autorités maliennes ambitionnent de bâtir un système faisant en sorte qu’aucun fait d’Etat-Civil n’échappe à l’enregistrement.

 

Le Mali, à l’instar de tous les autres pays africains, a célébré, le 10 août dernier, la quatrième édition de la Journée Africaine de l’Etat-Civil (JAEC). Elle était placée sous le thème :  » Leadership pour un service essentiel : Construire des systèmes d’enregistrement des faits et de statistiques d’Etat civil résilients en Afrique qui fournissent des services innovants, intégrés et décentralisés pour la période post-COVID-19 « .

Selon le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Mamoudou Kassogué, l’Afrique a réalisé des progrès considérables, ces dernières années, pour améliorer les systèmes d’enregistrement civil et de statistiques vitales ainsi que l’enregistrement des naissances, en particulier. A cet égard, il dira que l’interopérabilité entre les plateformes de santé et l’enregistrement civil s’est avérée être un facteur de changement sur le continent africain, source de gains significatifs.

A ses dires, des pays comme l’Éthiopie, le Ghana, la Namibie, l’Ouganda et le Mali ont presque doublé l’enregistrement des nouveaux-nés en rendant la santé et l’enregistrement civil interopérables. Et d’ajouter qu’  » avec un taux national de 87% d’enregistrement à la naissance, les autorités maliennes ambitionnent de bâtir un système où aucun fait d’Etat-Civil ne doit échapper à l’enregistrement « .

Pour cela, il indique que :  » nous devons changer nos systèmes et nous sommes engagés à avancer vers des solutions digitales d’enregistrement à la naissance « . Il affirme ainsi que des résultats satisfaisants sont enregistrés sur le RAVEC, notamment la disponibilité d’une base de données alphanumériques et biométriques des citoyens pour servir de matrice à l’établissement des documents d’identification sécurisés et contribuer à l’élaboration du fichier électoral.

Jeter un regard critique sur notre système d’Etat-Civil

Cette Journée africaine de l’Etat-Civil est vue par le représentant du ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation comme une opportunité de jeter un regard critique sur notre système d’Etat-Civil, de son rôle dans la construction d’un Etat de droit et de tirer des enseignements sur l’impact de la pandémie en cours sur le fonctionnement dudit système.

 » Alors que la pandémie du COVID-19 continue de faire des ravages sur le continent et dans le monde, l’importance des systèmes d’enregistrement des faits d’Etat-Civil et de production de statistiques vitales performants devient évidente « , a-t-il indiqué. C’est pourquoi, l’ONU recommande aux pays de « mettre en place des systèmes d’enregistrement des faits d’Etat-Civil résilients aux crises, capables de fonctionner dans des circonstances précaires. »

A cet égard, Mamoudou Kassogué précise qu’il faut retenir que le fait de négliger les systèmes d’enregistrement des faits d’Etat-civil a été caractérisé comme  » l’échec le plus crucial du développement au cours des 30 dernières années «  (Horton, 2007). Pourtant, selon lui, ces systèmes sont essentiels au fonctionnement normal et à la gestion organisationnelle de nations socialement réactives, responsables et prospères.

Et de conclure que « l’enregistrement des faits d’Etat-Civil et la gestion des documents nationaux d’identité sont non seulement des droits inhérents aux êtres humains et aux enfants, mais aussi un bien public national, essentiel au renforcement de la gouvernance. »

Daouda SANGARE

Source: l’Indépendant

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