Le président du Conseil économique, social et culturel (CESC), Yacouba KATILE, a procédé ce lundi 6 juin à l’ouverture de la 2e session ordinaire de la 6e mandature de l’institution qui sera axée notamment sur le recueil annuel des attentes et préoccupations des Maliens en 2022.

Outre les membres du Conseil économique, social et culturel (CESC), des présidents des institutions, des présidents des chambres consulaires, des autorités administratives et politiques du pays étaient également à l’ouverture solennelle de cette 2e session ordinaire.

Souhaitant la bienvenue, le président Yacouba KATILE a rappelé l’obligation pour son institution de s’enquérir des problèmes, des attentes et des préoccupations de la population, à travers le recueil qui doit être assorti des propositions de solutions.

Malgré la covid-19 et les sanctions de la CEDEAO, qu’il qualifie de honteuses, le CESC a décidé d’aller à l’écoute des Maliens.

« La gravité de l’heure exigeait des rencontres pour qu’entre citoyennes et citoyens maliens, nous accordions nos réflexions, nos analyses pour faire face à une adversité par procuration imposée à la CEDEAO et à l’UEMOA », a soutenu M. KATILE.

Se tenant alors que la rectification fête son 1er anniversaire, il est nécessaire, a jugé le président du CESC, que les populations aussi s’approprient, à leur tour, après avoir exprimé leur attente, des axes fondamentaux de l’émergence du Mali Nouveau.

Au-delà des obligations institutionnelles de concertations des Maliens, le CESC, ulcéré face aux actes non conformes aux valeurs africaines multiséculaires, avait tenu à aller tirer de léthargie les forces vives de l’Afrique pour qu’à l’unisson réclamer la primauté de la fraternité et la solidarité africaines sur les calculs proches ou lointains des politiques.

« Le Conseil économique social et culturel du Mali en concert avec le Haut conseil islamique du Mali est toujours disposé à entreprendre cette démarche, car il s‘agit de l’Afrique et du Mali est la patrie des Africains », a-t-il indiqué réitérant l’engagement du CESC de soutenir les autorités de la Transition.

Aussi, dans son speech, le président KATILE a rendu hommage aux forces armées maliennes qui enregistrent des succès sur différents fronts contre les terroristes dans le respect des règles de la guerre.

« Nous ne pouvons accepter les perroquets qui ne savent que répéter les inepties des ennemis… Nous apprécions l’entreprise de construction de la paix qu’elles accomplissent au profit des populations », a-t-il défendu les FAMa accusés par certains de s’en prendre à la population civile.   

Au plan international, il a aussi souligné les actions de rayonnement du Mali, à travers le CESC qui a été invité à participer notamment à la table ronde virtuelle sur la coopération sino Afrique en matière de lutte contre le changement et le développement durable.

A sa suite, le Premier ministre, Choguel Kokalla MAIGA, a salué l’engagement et le soutien du CESC en faveur de la Transition.

« Si le président de la Transition et le gouvernement ont pu marquer cette période détermination parce qu’ils savaient qu’ils ont le soutien total de l’écrasante majorité des Maliens », a affirmé le Premier ministre.

En rebondissant sur la montée en puissance des forces armées maliennes saluées par l’ensemble des Maliens, Choguel MAIGA explique que cette prouesse est le résultat du changement de leadership à la tête du pays.

Pour lui, rien n’arrête plus les FAMAs dans leur progression parce qu’elles sentent que le peuple consent des efforts pour elles.

Par ailleurs, il a profité de l’occasion pour répondre à des critiques qui lui sont faites de façon récurrente. Si ses détracteurs le taxent de clivant, le Premier ministre rétorque en affirmant qu’il a toujours travaillé à l’inclusivité conformément aux orientations du président de la Transition.

Après les 15 jours de conclave que durera cette session, ledit Recueil sera transmis avec des orientations et des recommandations aux destinataires constitutionnels que sont : le Président de la République, le Premier ministre et le Président de l’Assemblée Nationale.

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin