Le jeudi, 22 septembre 2022, les Maliennes et les Maliens, de Kayes à Kidal, ont commémoré le 62ème anniversaire de l’Indépendance du Mali. Une cérémonie digne de sa portée a été consacrée à l’événement à la place d’armes du 34e bataillon du génie militaire avec à la clé un défilé militaire, sous les regards vigilants du Président de la Transition, Col Assimi Goïta. En prélude à cette parade militaire, le chef de l’Etat, comme à l’accoutumée, a d’abord sacrifié au tradition dépôt de gerbe au Monument de l’indépendance, au rythme de l’hymne national.
Boudée par nombre de chefs d’Etat et de gouvernement du continent, la cérémonie a été honorée par le seul président de la Transition guinéenne, le Col Mamady Doumbouya, ainsi que par des ambassadeurs accrédités au Mali. Les Maliens, qui dans leur majorité affichent un soutien inconditionnel aux hommes du 18 Août 2020, ont également massivement répondu présents et auront été témoins d’une exceptionnelle démonstration militaire avec l’exhibition de nouveaux matériels dont les avions de combat récemment acquis dans le cadre de la refondation de l’armée.
En tout cas, sur la place d’armes du 34è Bataillon du génie militaire, on aura assisté à tout ce qui reflète virtuellement la gloire d’un système de défense national, tant le décor et le dispositif imposent le respect et l’admiration des regards étrangers naguère encore très méprisants : prises d’armes, défilé aux lignes assez droites pour illustrer une discipline retrouvée, exhibition de l’impressionnant matériel militaire dont l’acquisition était couverte de flétrissure, démonstration de tout le talent d’hommes et femmes plus dévoués qu’hier à participer à la mission régalienne de l’armée, y compris par les moyens aériens également au rendez-vous de la fête. De quoi impressionner un public malien très admiratif et dissuader les terroristes ainsi que les voisins avec lesquels le Mali échange des tirs verbaux.
Face à l’assistance, le Col Assimi Goita, après avoir souhaité la bienvenue à son homologue guinéen et bonne fête à l’ensemble des Maliens, n’a pas tari de reconnaissances envers les partenaires demeurés aux côtés du Mali et d’éloges à l’endroit des pères de l’indépendance, notamment Modibo Keita et ses fidèles compagnons. «La défense de la souveraineté est un devoir de génération… Il est de notre devoir de défendre cette souveraineté qui passe forcément par le processus de la refondation», a-t-il par ailleurs indiqué, en déclinant la refondation en quatre piliers : l’homme (un malien patriote, intègre et engagé pour la défense des intérêts du peuple malien), l’armée (une armée solide, plus agressif et capable d’intervenir en tout temps et en tout lieu), l’Etat (un pays mieux gouverné, développé et débarrassé des vices de la la corruptions et des injustices). Le quatrième pilier de la refondation, aux yeux du chef de l’Etat, c’est la cohésion autour des idéaux de la refondation.
Dans le même sillage des festivités commémoratives du 22 Septembre, le Président de la Transition s’est illustré par un discours à la nation où il se réjouit de la montée en puissance de l’armée malienne sur le terrain ainsi que de la dotation des FAMa en équipements de dernière génération dont des véhicules tactiques, des engins blindés, des camions logistiques, des ambulances, des armes individuelles et collectives sans oublier le vecteur aérien.
Le Colonel Goita, tout en indiquant que «Le Mali se trouve à une phase décisive de son histoire», en a profité pour lancer des piques aux détracteurs de la Transition et inviter les maliens à ne pas «succomber aux démons de la division» entretenus à coups de manipulation et au moyen de «campagnes médiatiques mensongères à but subversif, visant à saper le moral de nos vaillants soldats et à créer la confusion au sein de notre peuple».
En marge de ces festivités, le Chef de l’Etat a rassuré les populations de sa ferme volonté de poursuivre les efforts destinés à assurer la couverture des besoins en énergie électrique et des activités socioéconomiques. Et d’annoncer la construction et d’équipements d’un complexe hospitalier de 4ᵉ référence à Bamako.
Amidou Keita
Source: Le Témoin