Alors que les réseaux sociaux bruissent de rumeurs infondées faisant état de l’assassinat du Chef d’État-Major Général des Armées de Côte d’Ivoire, le général de corps d’armée Lassina Doumbia, la Radio Télévision Ivoirienne (RTI), média public national, a opposé un démenti ferme et catégorique. Cette mise au point officielle vise à contrer une vague d’intoxication numérique qui s’est répandue à grande vitesse, semant confusion et inquiétude au sein de l’opinion publique.
« Une fausse information sur un prétendu assassinat du Chef d’Etat-Major de l’Armée ivoirienne », a dénoncé la RTI dans un communiqué diffusé sur ses canaux officiels.
Une « infox » de plus, symptomatique des dérives numériques
Bamada.net-La rumeur, propagée par des pages anonymes et des profils peu crédibles sur les réseaux sociaux, a pris l’allure d’une « alerte » dramatique dans la soirée du 20 mai 2025. Certains internautes, sans vérifier l’authenticité de l’information, ont relayé massivement la prétendue mort du général Lassina Doumbia, une figure centrale de l’appareil militaire ivoirien.
Dans un climat régional parfois tendu et marqué par une forte sensibilité sécuritaire, cette fausse nouvelle a été perçue comme une tentative de déstabilisation psychologique. La RTI a donc rapidement réagi afin de préserver la sérénité des forces armées et de la population.
« Le général Lassina Doumbia est bien vivant et poursuit ses fonctions à la tête de l’armée ivoirienne », précise une source sécuritaire ivoirienne consultée par Bamada.net.
Le général Doumbia : une cible symbolique pour les faiseurs de rumeurs
Le général de corps d’armée Lassina Doumbia n’est pas un inconnu dans la sphère militaire ouest-africaine. Il est à la tête de l’armée ivoirienne depuis plusieurs années, ayant joué un rôle stratégique dans la réforme des forces armées après la crise post-électorale de 2010-2011. En faire une cible de désinformation n’a donc rien d’anodin.
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Les motivations derrière une telle rumeur peuvent être multiples : volonté de semer le trouble dans les rangs de l’armée, manipulations politiques, ou simple quête de visibilité de la part de cyber-agitateurs.
L’armée ivoirienne reste silencieuse, mais vigilante
Si le démenti de la RTI a été relayé abondamment, l’état-major ivoirien n’a pas, jusqu’à présent, publié de communiqué officiel. Une stratégie de silence sans doute volontaire, visant à ne pas accorder trop d’importance à une « infox » jugée grotesque. Néanmoins, dans les coulisses, l’on apprend que les services de sécurité auraient été mobilisés pour remonter la piste des auteurs de cette publication virale.
Une leçon sur la consommation de l’information en ligne
Ce nouvel épisode vient rappeler, une fois de plus, l’urgence d’un usage responsable des réseaux sociaux en Afrique, où les fausses nouvelles circulent souvent plus vite que les communiqués officiels. Dans un contexte régional où les tensions sociopolitiques sont parfois exacerbées, les fausses nouvelles peuvent avoir des conséquences désastreuses : paniques collectives, manipulations de masse, ou encore atteintes à la réputation de personnalités publiques.
Comme le souligne un expert en cybersécurité basé à Abidjan : « Il faut que les citoyens apprennent à recouper les informations avant de les diffuser. Un simple partage peut contribuer à une chaîne de désinformation avec des répercussions réelles. »
Bamada.net appelle à la vigilance citoyenne
En tant que média engagé pour une information crédible, Bamada.net joint sa voix à celle de la RTI pour dénoncer avec force ce genre de pratiques malveillantes. Le combat contre les infox ne relève pas seulement des autorités ; il interpelle chaque citoyen, chaque internaute, chaque influenceur. La responsabilité numérique est aujourd’hui un enjeu de démocratie et de stabilité sociale.
La fausse information sur la mort du général Lassina Doumbia a peut-être été démentie rapidement, mais elle révèle une faille inquiétante dans l’écosystème médiatique numérique : celle de la vulnérabilité collective face aux manipulations orchestrées.
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Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net