Du 11 au 12 décembre 2017, 30 journalistes sportifs dont 16 du Mali et 14 des autres pays de la Zone II de l’Association des comités nationaux olympique d’Afrique ” Acnoa ” (Mauritanie, Sierra Leone, Sénégal, Gambie, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Cap Vert, Mali) étaient en formation au centre sportif d’élite Ousmane Traoré de Kabala sur le thème ” La presse sportive, partie prenante du Mouvement olympique et sportif africain “.
Les objectifs de ce séminaire étaient de permettre aux journalistes sportifs de la Zone II de l’Acnoa de mieux connaître l’esprit et l’organisation du mouvement olympique et sportif international ; de donner aux journalistes sportifs des informations sur les composantes du Mouvement sportif africain ; de faciliter les échanges sur les missions respectives en vue d’une maîtrise des rôles et prérogatives de chaque partie ; de renforcer les capacités des journalistes sportifs dans le traitement des questions relatives à l’olympisme et la couverture des grands événements sportifs.
Cette formation des journalistes sportifs n’est pas fortuite. Elle est la concrétisation d’un engagement du Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) présidé par le Habib Sissoko et non moins président de la Zone II de l’Acnoa d’abriter une formation de la Zone II de l’Acnoa à Bamako où siège cette organisation. L’organisation de cette formation vise à renforcer les capacités des journalistes sportifs pour leur permettre un meilleur traitement des questions relatives à l’Olympisme et au mouvement sportif africain. Car, pour le président Habib Sissoko et son staff, les journalistes sportifs ont un rôle important à jouer pour le développement du sport dans les pays membres de la Zone II de l’Acnoa. Pour bien remplir leur mission d’information, les journalistes sportifs doivent avoir une connaissance de l’évolution et de l’organisation du Mouvement olympique et sportif sur le plan international. En plus de cette connaissance, les journalistes sportifs doivent maîtriser les techniques essentielles de couverture médiatique des grands événements sportifs comme les Jeux olympiques et les Jeux africains.
Habib Sissoko : “Les journalistes sportifs constituent le relais essentiel des événements sportifs et le véhicule d’éducation du public sportif “
Dans son discours d’ouverture, le président Habib Sissoko a insisté sur le rôle primordial des journalistes sportifs. “Il me paraît superflu d’insister sur le rôle primordial qu’est le vôtre dans la promotion du sport dans nos pays et dans la vulgarisation de l’idéal olympique. En effet, les journalistes sportifs constituent en même temps le relais essentiel des événements sportifs, le véhicule significatif d’éducation du public sportif puisque leurs actions contribuent à assainir le climat social sportif et à respecter l’éthique sportive. Toutes choses qui demeurent le crédo du Comité international olympique (CIO) et de ses démembrements. Par les informations que les journalistes sportifs véhiculent, ils détiennent le secret de rendre les gens libres dans leurs opinions et autonomes dans leurs décisions. Manifestement, la tâche des journalistes sportifs est difficile. Cette tâche exige une connaissance parfaite des institutions sportives et leurs règles et une maîtrise des principes de déontologie de leur métier”, a déclaré Habib Sissoko, le président de la Zone II de l’Acnoa.
“Les journalistes sportifs : catalyseurs de conscience “, dixit le secrétaire général du ministère des Sports
Pour le secrétaire général du ministère des Sports, Seydou Dawa qui présidait la cérémonie d’ouverture, les journalistes sportifs sont des catalyseurs de conscience. A ce titre, il a souligné que les journalistes sportifs jouent un grand rôle dans la lutte contre la violence dans les infrastructures sportives, dans la lutte contre le dopage, dans l’apaisement du climat social à travers les vertus du sport et dans le respect des règles d’éthique et de déontologie. “Messieurs les journalistes sportifs, votre rôle dans la vulgarisation et dans l’appropriation des règles et de l’éthique sportive dans le sport est capital, voire un devoir. C’est pourquoi, je vous invite à apporter votre pierre dans le combat pour l’assainissement du climat sportif dans les pays membres de la Zone II Acnoa “, a-t-il préconisé.
Animés par Mamadou Koumé, Cheick Tidiane Fall (Sénégal) et Souleymane Drabo (Mali), tous des journalistes experts en communication, les thèmes du séminaire portaient sur “l’Olympisme, des sources aux enjeux actuels” ; “Le Mouvement sportif et l’olympisme africain” ; “Couverture médiatique des Jeux olympiques et des Jeux africains” ; ” De la bonne pratique du journalisme sportif-relationnel et carnets d’adresses”. Chaque thème a été exposé et discuté avec les participants.
Dans sa présentation, Mamadou Koumé a fait l’historique du mouvement olympique moderne, entre autres, des Jeux Olympiques tout en ressortant les défis actuels.
Après cette présentation, les participants ont posé des questions de compréhension.
Souleymane Drabo, ancien directeur de l’Amap-Mali expert-conférencier est intervenu sur “Le Mouvement sportif et olympique africain”. Il a mis en exergue l’Afrique et les Jeux Olympiques ; la participation africaine ; les difficultés ; le boycott par l’Afrique des jeux olympiques de Montréal de 1976, 1980 à Moscou et Los Angeles en 1984, etc.
Après ces communications, les participants et les experts ont échangé sur des questions de compréhension avec des éclaircissements de Seydina Omar Diagne (secrétaire général de l’Acnoa) sur la section Afrique de l’Association Internationale de la presse sportive Aips, ancienne Ujsa et autres organisations. Dans son exposé, il a mentionné le partenariat presse- mouvement olympique, cas du Sénégal. Il fut appuyé par M. Oumar Baba Traoré (président de l’Association des journalistes sportifs du Mali et membre de l’Aips-Afrique, Association internationale de la presse sportive) qui a fait l’état des lieux actuels de l’Aips-Afrique et des activités menées par l’Ajsm, son rôle et sa participation aux grands évènements sportifs.
Une série de recommandations recensée. Il s’agit, entre autres, de renforcer la coopération des journalistes sportifs avec l’Acnoa ; de pérenniser et renforcer la formation des journalistes sportifs en collaboration avec les Comités nationaux olympiques ; le renforcement des activités des associations et regroupements de presse sportive ; l’accompagnement de l’Acnoa à la presse.
A la clôture du séminaire, Mme Sangaré Aminata Kéita a invité les séminaristes à partager l’héritage du séminaire avec les autres journalistes sportifs. Elle a espéré que le séminaire ouvre la porte du progrès et de la performance pour le changement du visage de la Zone II de l’Acnoa.
Le séminaire a pris fin par la remise des attestations de participation et un diner gala offert aux participants à Balasoko du Parc National.
Siaka DOUMBIA
Aujourd’hui-Mali