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Zone aéroportuaire de Bamako : Opération de démolition

La première phase concerne la zone très proche de l’Aéroport international président Modibo Keïta-Sénou, soit une superficie de 1.660 hectares

 

«Nous sommes satisfaits d’engager cette opération de service public qui va continuer. Croyez-nous, c’est toute la zone aéroportuaire qui sera dégagée à cours terme. La zone aéroportuaire est agressée et cela représente un danger pour la circulation aérienne. Quand elle a été décrétée d’utilité publique, tous les occupants ont été recensés et indemnisés. Donc, tous ceux qui sont là aujourd’hui sont des occupants illégaux. Nous n’avons aucun scrupule pour les dégager». C’est en ces termes que le ministre des Affaires foncières, de l’Urbanisme et de l’Habitat, Dionkè Diarra, a lancé hier les opérations de démolition des constructions illicites dans le domaine aéroportuaire. Pour la circonstance, il était accompagné de ses collègues en charge des Infrastructures et des Transports, Makan Fily Dabo et de la Sécurité et de la Protection civile, le colonel Modibo Koné.
Il était 06 h du matin hier quand les bulldozers ont pris position devant les constructions à démolir «sur instruction du président de la Transition, Bah N’Daw». Cette phase qui venait ainsi d’être lancée, concerne la bande très proche de l’Aéroport international président Modibo Keïta-Sénou. Appelée zone prioritaire, elle couvre une superficie de 1.660 hectares.

Elle est occupée par des maisons à usage d’habitation, des points de vente de carburant, des garages, des dépôts de transit final à ciel ouvert (déchets solides et liquides), etc. Faladié Est/extension, à lui seul, comptabilise 3.000 lots «illégaux» attribués sur le domaine aéroportuaire. Certains sont bâtis et d’autres sont en chantier.
Cette opération sonne comme le début de la lutte contre la spéculation foncière dans le District de Bamako. Les occupants avaient été informés du démarrage des opérations. Il a pourtant fallu que les «Bulldozer» se positionnent devant les maisons pour que certaines familles évacuent totalement les lieux. Comme on a pu le constater à Niamakoro Diallobougou. «Nous avions été informés», a confirmé un déguerpi venu récupérer ses derniers effets. Avant le passage des engins de démolission, les huissiers se sont assurés que les maisons étaient complètement évacuées par les occupants. Pour le bon déroulement des travaux et prévenir d’éventuels débordements, les opérations sont sécurisées et encadrées par la police, la garde, la gendarmerie nationale, et la protection civile. Aux forces de sécurité, le colonel Modibo Koné a demandé «vigilance, fermeté et courtoisie». Quelques récalcitrants qui semblaient penser que c’était encore un effet d’annonce, n’ont pas réussi à perturber l’opération. Comme eux, les occupants des autres sites doivent alors se détromper. Le ministre des Infrastructures et des Transports, Makan Fily Dabo, assure que cette opération sera menée à son terme. Pour l’intérêt du Mali et la sauvegarde de l’Aéroport international président Modibo Keïta-Sénou.

«Force doit demeurer à la loi. Nous pensons très sincèrement, qu’il faut que les Maliens se plient à la loi. Cette zone a été classée en 1999. Ce ne sont pas les lettres d’attribution ou les permis d’occuper qui peuvent venir déroger une décision pertinente d’un décret pris en conseil des ministres», souligne-t-il.
Vaste de plus de 7.194 hectares, le domaine réservé à l’Aéroport international président Modibo Keïta-Sénou est classé suivant le décret n° 99-252/P-RM du 15 septembre 1999. Balisé, il s’étend de Gouana, à Kouralé, à Sirakoro en passant par Faladié Est/extension et Niamakoro Diallobougou. Il est inaliénable, imprescriptible et insaisissable. Objectif : sécuriser la navigation aérienne. En effet, le caractère international du transport aérien assujettit l’aviation civile aux normes et pratiques recommandées et approuvées en la matière par tous les États. Ces règles qui régissent les domaines aéroportuaires tiennent compte des évolutions à basse altitude des aéronefs lors des manœuvres d’approche, d’atterrissage et de décollage. Elles sont aussi regardantes sur les conditions météorologiques, les limites, les pannes de moteurs d’avions, les servitudes radios électriques. Au regard de tous ces critères, les aéroports internationaux ont besoin de grandes surfaces, afin de parer à toutes éventualités. L’occupation de cette zone constitue un danger pour la sécurité de la navigation aérienne au niveau du plus grand aéroport du pays.
Cette opération sera suivie par la démolition des constructions situées dans la zone de trouée. C’est-à-dire les zones de décollage et d’atterrissage des avions.


Babba B. COULIBALY

Source : L’ESSOR

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