Alors que le pays dirigé d’une main de fer par Robert Mugabe traverse sa plus grosse crise alimentaire en six ans, le Programme alimentaire mondial (PAM) est contraint de réduire ses programmes de distribution de nourriture, faute de crédits. Alors qu’un quart de la population rurale zimbabwéenne a besoin de nourriture, « il manque 60 millions de dollars pour continuer à apporter une aide alimentaire à 1,8 million de personnes au Zimbabwe », prévient Elysabeth Byrs, porte-parole du PAM à Genève, qui enjoint la communauté internationale de ne pas oublier les « crises silencieuses ».
porte-parole du PAM, à Genève
“La situation de la sécurité alimentaire au Zimbabwe se détériore depuis des années. C’est la pire crise depuis 2009. […] Nous avons réduit les rations pour un million de personnes, déjà. Et nous allons être obligés de les réduire encore en février si l’argent ne rentre pas. […] La communauté internationale est déjà bien sollicitée par les nombreuses crises qui ont lieu en ce moment, notamment en Syrie. Il faut que les grandes crises internationales ne fassent pas oublier aux opinions publiques, aux principaux Etats membres bailleurs de fonds, qu’il y a des crises silencieuses.”