La population du cercle de Kadiolo vit l’enfer depuis l’arrivée de la police dans cette localité. Aveuglés par le goût de l’argent, ils arnaquent par tous les moyens les paisibles citoyens. A Zégoua, ville frontière avec la Côte d’Ivoire, le phénomène est plus en mode. Les policiers rackettent même dans la brousse comme c’est le cas de ce commerçant arrêté jusque dans un village ivoirien, Tiogo, dont nous vous proposons l’intégralité des faits.
IMAGE D’ILLUSTRATION.
Les faits se sont déroulés en fin de semaine passée. Dans la nuit, un commerçant ivoirien est venu acheter du sucre (05 sacs) chez un boutiquier à côté du terrain de foot de Zégoua. A son retour, il a été arrêté par deux (02) Policiers en civil à la rentrée de ‘’TIOGO’’ Village Ivoirien. Les policiers lui ont demandé de payer 50 000 FCFA sans motif valable. Le commerçant leur a dit qu’il n’a rien. Ils l’ont brutalisé et ayant pris peur, le commerçant les a proposés 2000 FCFA mais ils ont refusé et ont forcé le commerçant. En ce moment, un billet 10 000 FCFA est tombé de la poche du commerçant. Les policiers ont pris le billet et ont commencé ensuite à insulter le commerçant. Ce dernier les a notifié que ledit billet était un faux et que c’est au moment des achats qu’ils ont découvert cela et qu’il partait le remettre à celui qui le lui a donné. Raison pour laquelle il a dit aux deux policiers qu’il n’a rien. Et voilà, les policiers ont sauté sur l’occasion. Ils ont qualifié le motif de l’arrestation du commerçant de détention de faux billet.
Le commerçant pour prouver aux policiers que ce qu’il dit est vrai, il a appelé son fournisseur de Zégoua qui à son tour est allé demander l’aide de son ami enseignant et ensemble, ils sont partis sur les lieux. Quand les policiers ont vu l’Enseignant, ils se sont énervés et ont commencé à l’insulter père et mère pour la simple raison que ce n’est pas la première fois que cet enseignant vient vers eux pour des interventions. Comme les injures ne cessaient pas, il a fait comprendre à ces hommes de tenue (qui étaient présents en ce lieu sans tenue) que les injures publiques sont interdites. Aussitôt, Goïta et son collègue Moussa Coulibaly ( les deux policiers) ont voulu le menotter, chose qu’il n’a pas accepté et il y a eu une altercation. Un troisième policier apparait (Bakary Dia) en tenue, avec des menottes. Donc, à trois, ils ont réussi à le menotter et l’ont conduit au Poste de Zégoua, le Chef de Poste a ordonné qu’on l’amène à Kadiolo.
Les Policiers n’ont pas eu le temps de bien s’occuper de l’affaire parce qu’une autre personne avait déjà informé le Juge qui a appelé la Police pour que l’affaire aille à son niveau. Pour le PV, ils ont voulu tout faire pour mettre tout le tort sur l’enseignant qui heureusement n’a pas signé le PV.
Mais au moment de sa déposition, un autre Policier du nom de Kader (un touareg) est venu et il a sérieusement insulté les Enseignants comme quoi ceux-ci se croient tout permis et que s’il était à la place des Policiers avec lesquels l’enseignant a eu cette altercation qu’il allait le battre à mort. Kader aurait dit tout haut que les policiers sont mieux payés et plus valeureux que les enseignants et que les enseignants sont des derniers dans la société.
L’enseignant en question Mamourou Samaké résidant à Zégoua, a expliqué son intervention par le fait qu’il met sa connaissance, son niveau au profit des analphabètes mais pas contre la loi.
Le Juge a donné la Liberté provisoire à l’enseignant et le commerçant a été retenu en Prison. Le jugement est prévu pour le 31 octobre 2017.
Correspondance particulière