Le parti YELEMA « Le Changement » vient de se désolidariser de la déclaration du cadre des d’échange des partis et groupements politiques pour une transition au Mali concernant la non-reconnaissance des autorités de transition à partir du 25 mars. Cette position a été exprimée hier, mercredi 16 février 2022, à travers un communiqué signé par le président du parti, Dr Youssouf Diawara. Cette divergence de position serait-il un début de divorce entre ce parti et le groupement dont il est membre ? Le futur nous le dira.
Le cadre d’échange des partis et groupements et groupements politiques pour une transition réussie ne reconnaitra pas les autorités en place à partir du 25 mars. Telle est la position qui a été dégagée lors de la journée de réflexion organisée le 9 février dernier. Mais Yelema n’est pas dans cette dynamique.
Dans un communiqué publié hier, le parti de Moussa Mara a clarifié sa position. « Le parti YELEMA « Le Changement » a examiné les conclusions de l’atelier organisé par le cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie le 09 février 2022 et confirmé les jours d’après par certains responsables du Cadre dans les médias, parmi lesquelles la non-reconnaissance des autorités de transition à partir du 25 mars 2022 », a rappelé le communique qui ajoute que « seul le Directoire du Cadre est compétent pour prendre des décisions l’engageant ». Selon Dr Diawara, le contenu des conclusions de la journée de réflexion du cadre d’échange n’ayant pas été soumis à l’appréciation du directoire ne saurait engager notre parti.
La position de Yelema
Même si le parti de Moussa Mara n’est favorable à une prolongation de la transition à une durée déraisonnable, il n’est pas dans la logique de non-reconnaissance des autorités à partir du 25 mars. Sur ce point, il abandonne le cadre d’échange en plein vol. « Le parti YELEMA « Le Changement » se désolidarise entièrement de cette déclaration et en conséquence de la décision de non-reconnaissance des autorités de transition à partir du 25 mars et invite les uns et les autres à demeurer avec l’esprit de mesure et de responsabilité ayant toujours sous-tendu les actions du Cadre dont l’objectif principal demeure la réussite de la transition pour le bonheur du peuple du Mali », a précisé le communiqué. Le parti du changement ajoute : « notre position que nous déclinons dans le présent communiqué fut partagée avec les responsables du Cadre dans les heures qui ont suivi cette déclaration et cela avec la transparence que cela demande ».
A en croire ce parti, son combat pour le respect des textes quels qu’ils soient de la part des autorités « ne saurait être ignoré de notre part au sein du Cadre dont nous sommes à la base de la mise en place pour aider la transition à réussir ».
La formation politique dirigée par Youssouf Diawara a, par ailleurs, exprimé qu’elle ne « perdra jamais de vu ses idéaux et l’objectif de son combat qui reste et demeure le progrès et la justice pour tous et qu’il ne s’engagera dans aucune démarche qui n’aura pour finalité la sauvegarde des intérêts du Mali et des Maliens partout et en tout temps ».
Un début du divorce
Le cadre tient à la non-reconnaissance des autorités actuelles à partir du 25 mars comme la prunelle des yeux. Une mesure que conteste le parti Yelema. Le cadre d’échange mettra-t-il en œuvre ses menaces si ses revendications ne sont pas satisfaites d’ici le 25 mars ? Question. Le Yelema va-t-il claquer la porter si le cadre met cette mesure en application ? Rien à écarter. Après ce communiqué, on ne s’étonnera pas voir Yelema démissionner du cadre d’échange si celui-ci entre dans les actions de reconnaissance des autorités de la transition à partir du 25 mars.
Boureima Guindo