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Yeah Samaké, président du PACP : « Il est inévitable que le Mali signe un accord militaire avec la France »

C’est du moins ce qu’a laissé entendre Niankoro Yeah Samaké par rapport à l’accord de défense que le Mali est en passe de signer avec la France. C’était lors de la conférence de presse qu’il a animée hier jeudi au siège de son parti à Faladié-IJA.

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Depuis plusieurs mois, l’éventualité de la signature d’un accord de défense entre la France et le Mali fait débat. Les positions sont tranchées sur la question.

Pendant que certains sont favorables à la signature de cet accord au regard de la situation dans laquelle se trouve le Mali avec, à la clé, la menace terroriste, djihadiste au nord du Mali, une armée sous-équipée avec des moyens rudimentaires  ne lui permettant pas d’assurer sa  mission régalienne de sécurisation  des personnes et de leurs biens, d’autres, sont par contre farouchement opposés à cet accord.  Nationalisme oblige.

Car, la signature de cet accord de défense, surtout qu’il s’agit de la France, est perçue par ceux-ci comme une manœuvre de recolonisation de l’ancienne puissance coloniale. Mais aussi, une façon pour elle de faciliter la partition du Mali en raison de ses accointances avec certains responsables de la rébellion touareg.

Depuis le début de  cette année, cet accord a déjà fait couler beaucoup d’encre et de salive.

La signature de cet accord qui en principe, était prévue pour le 20 janvier dernier, date commémorativede la création de la fête de l’armée nationale avait été reportée sine die, sous la pression de la population qui percevait le choix de cette date pour cette signature comme un affront à la souveraineté du Mali.

Ensuite, une nouvelle date avait été annoncée par l’ancien ministre de la Défense et des Anciens Combattants, SoumeylouBoubèyeMaïga.

A la surprise générale, il avait laissé entendre que cet accord allait être signé avant la fin du mois de mai dernier. Mais les évènements malheureux qui se sont déroulés à Kidal, du 17 au 21 mai dernier, à la faveur de la visite du Premier ministre Moussa Mara ont fait changer le calendrier. Car, selon des sources généralement bien informées, c’est accord devrait finalement être signé en mi-juilletprochain.

Et maintenant, on parle plus d’accord de coopération militaire que d’accord de défense.

Sur la question, c’est le ministre de la Communication et de l’Economie Numérique, Mahamadou Camara qui s’est prononcé pour la première fois là-dessus en précisant qu’il s’agira plutôt d’un accord de coopération militaire que d’un accord de défense. Un accord de coopération comportant  tout un cadre juridique de mise en œuvre et différent des accords de défense que la France a eu  à signer avec certains Etats africains par le passé.

Niankoro Yéa Samaké favorable à la signature de l’accord !

Le président du Parti pour l’Action Civique et Patriotique (PACP) a profité de sa conférence de presse pour donner sa  position sur cet accord.

Selon lui «  il est inévitable que le Mali signe un accord militaire avec la France ». Pour preuve, dit-il, la France est déjà présente au Mali depuis plus d’un an. Et il revient aux autorités des deux pays de mettre cette présence dans un cadre juridique bien défini qui arrange le Mali.

Car, à travers sa présence au Mali, la France ne vise que ses intérêts. Et maintenant, il revient aux autorités du Mali de défendre les intérêts des Maliens à travers cet accord qu’elles vont signer avec la France.

« Il faut éviter de se cacher derrière le nationalisme et accepter l’évidence. Car, quand les djihadistes sont venus à Konna, aucun Malien n’a demandé à la France de ne pas intervenir », a-t-il laissé entendre.  Et de poursuivre, que sans l’intervention de la France, le Mali porterait, surement, un autre nom à la date d’aujourd’hui.

Avant d’ajouter que de nos jours, aucun pays au monde ne peut, à lui seul, assurer sa propre sécurité. Car, il faut forcement passé par des accords de coopération militaire.

Selon lui, signer un accord avec la France ne veut pas dire de délaisser les autres accords signés avec d’autres pays comme la Russie qui ont plutôt besoin d’être  revisités.

Et de conclure  qu’un accord militaire avec la France est dans l’intérêt du Mali. Mais, il revient aux populations d’exiger que chaque accord qui sera signé soit au préalable discuté  par les députés.

D. Diama

SOURCE: Tjikan
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