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Yeah Samaké à l’issue d’un voyage aux Etats-Unis : « Nous ne faisons pas partie de la mouvance présidentielle encore moins de l’opposition futile »

A l’issue d’un voyage aux Etats-Unis, le président du Parti pour l’Action Civique et Patriotique, Niankoro Yeah Samaké était face à la presse  hier jeudi,  au siège de son parti. Objectif : rendre compte de cette tournée et informer les autorités du Mali sur les activités qu’il a pu réaliser au cours de ce voyage.Occasion pour lui aussi de clarifier la position de son parti : « nous ne faisons pas partie de la mouvance présidentielle encore moins de l’opposition futile », a-t-il tenu à préciser.

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D’entrée de jeu, Niankoro Yeah Samaké a expliqué que le but principal de ce périple aux Etats-Unis était la recherche de financement pour l’achat de 40 tracteurs pour 40 villages de la commune  rurale de Welessebougou, la quête de bourses d’études auprès des institutions académiques. Mais aussi,  de faire une campagne  agressive d’information  sur les perspectives du gouvernement concernant  la crise  politico- sécuritaire au Mali. Et de faire la promotion  de la fondation ‘’Empower-Mali’’ afin de mobiliser des ressources pour la construction d’infrastructures scolaires au Mali.

Envoyé spécial de Moussa Mara !

Lors de ce périple aux Etats-Unis, Niankoro Yeah Samaké était l’envoyé spécial du Premier ministre Moussa Mara. L’objectif était de mener une campagne agressive d’information sur la perspective du gouvernement  sur la crise politico sécuritaire que traverse le pays.

Ainsi, il  a réalisé de multiples consultations gouvernementales et diplomatiques aux Etats-Unis pour mettre en exergue les exactions barbares et les exécutions sommaires de civils par le MNLA, prendre des contacts  avec les plus hautes autorités des Etats-Unis. Mais aussi, informer l’opinion publique américaine  à travers des présentations publiques sur la situation politico-sécuritaire du Mali.

Arrivé aux Etats-Unis, Yeah Samaké dit avoir contacté la représentation diplomatique du Mali pour l’informer de la mission que le PM lui a confié.

Après avoir été reçu par le chargé d’affaires de l’Ambassade du Mali, pour une séance de travail, il a  été reçu en audience par deux conseillers diplomatiques du vice-président du sénat américain à qui il a expliqué la position du Premier ministre sur la violation des accords de Ouagadougou et les exécutions  sommaires d’administrateurs civils à Kidal par les rebelles.

Aussi, il a expliqué le souhait du Premier ministre sur la levée des sanctions  américaines contre le Mali et du besoin de collaboration entre les deux pays pour éradiquer l’irrédentisme islamiste et les trafics de tout genre dans le septentrion malien.

Aussi, sur recommandations du directeur de cabinet d’un membre du congrès, il a échangé avec  Gregory Simpkins, un haut cadre de la sous-commission Afrique du congrès américain. L’objectif  étant  de fournir des renseignements relatifs aux évènements du 17 au 21 mai dernier à Kidal.

A qui, il a expliqué en termes clairs que le MNLA a violé les accords de Ouagadougou en attaquant la délégation du Premier ministre et en commettent des exécutions sommaires sur des fonctionnaires et plusieurs civils. Mais aussi, que le MNLA a le seul dessein de transformer le nord du Mali en arrière base pour les narcotrafiquants et trafics illicites de toutes sortes.

Des rencontres riches en enseignements !

A New-York aussi, Yeah Samaké a rencontré  l’adjoint au représentant de la Russie auprès des Nations-Unies à qu’il il a exprimé la gratitude du Premier ministre pour la position claire de la Russie sur l’inviolabilité de l’intégrité territoriale du Mali. Les échanges ont aussi porté sur les accords militaires déjà existants entre le Mali et la Russie et la possibilité de les revisiter.

Concernant la recherche de financement pour l’achat des  40 tracteurs, Niankoro Yeah Samaké a indiqué  que  l’objectif est de faire de Wéllessebougou le grenier du Mali par la mécanisation de l’agriculture. Car cette politique permettra de doter 40 villages de tracteurs pour éradiquer l’insécurité alimentaire. Mais aussi relancer l’économie de la commune par la promotion du partenariat agricole.

Aussi, lors de ce voyage au pays de l’oncle Sam, Yeah Samaké a pu négocier trois bourses d’étude.

Par ailleurs, Niankoro Yeah Samaké a exprimé sa gratitude aux forces qui soutiennent le Mali, notamment la Minusma, la force Serval, le Tchad…

Il s’est dit inquiet sur la situation que traverse le Mali car selon lui, 95% des efforts sont en train d’être consacrés sur 5% du problème du nord.

Avant de signaler que son parti, le PACP ne fait pas partie de la mouvance présidentielle, encore moins de l’opposition futile.

« Nous ne sommes opposés à personne, mais chaque fois que des actions seront posées à l’encontre du Mali, le PACP se fera un devoir de s’ériger contre et faire des propositions concrètes. Nous n’allons pas ériger des invectives contre ceux qui nous aident car le Mali se doit d’apprécier ses partenaires », a-t-il dit.

Mieux, explique Yeah Samaké, « le PACP  a été invité à rejoindre la mouvance présidentielle, mais nous avons décliné cette proposition car nous sommes bien là où nous sommes à travers une opposition extraparlementaire ».

Et Yeah Samaké de rappeler qu’il a été des ceux qui ont applaudi la visite du Premier ministre Moussa Mara à Kidal car depuis bientôt deux ans,  aucun pouvoir public n’avait réussi à y mettre pied.

« Je sautillai de joie quand Moussa Mara est allé à Kidal car aucune autorité avant lui n’avait réussi à s’y rendre, mais Mara a pu le faire », s’est-il réjouit.

Qui rassure que  son parti ne demandera pas au PM de démissionner, mais l’aidera plutôt en lui faisant des propositions concrètes chaque fois que le besoin se fera sentir.

Concernant la situation à Kidal, il a expliqué que le Mali est trop vite allé au processus de réconciliation, car il fallait d’abord élaborer un plan de sortie de crise. A cause du fait que le processus de normalisation doit être accompagné par un cadre institutionnel dédié  au retour de la paix, telle qu’une commission dialogue et  vérité ou un ministère de la réconciliation pour éviter toute confusion et chevauchement inutile et couteux.

A noter que cette conférence s’est déroulée en présence de l’Ambassadeur de l’Afrique du Sud au Mali.

G. Diarra

SOURCE: Tjikan
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