Le Secrétaire général de l’Adema PASJ, Yaya SANGARE, présidant la cérémonie de la rentrée politique du Mouvement national de la jeunesse du parti Adema PASJ, le samedi 9 mars à Muso Kounda, déplorant des attaques, selon lui, infondées contre la démocratie et des partis politiques.
A cette activité étaient présents plusieurs responsables du mouvement national de la jeunesse, des cadres de l’Adema ainsi que des responsables d’autres formations politiques.
Cette rentrée politique qui se tient également dans un contexte où des acteurs mettent en cause des acquis de la démocratie, marque le lancement officiel de la mise en œuvre du plan d’actions du parti au compte de l’année en cours, selon ses responsables. Elle participe également à la nécessaire remobilisation de la base politique du parti Adema PASJ.
À l’image de la réponse du berger à la bergère, le président de la Jeunesse de l’Adema réplique à ceux qu’il considère comme les détracteurs de leur famille politique. Son parti, dont le parcours a été important pour l’avènement de la démocratie, demeure une hantise pour ses pourfendeurs et détracteurs politiques.
Plus d’une trentaine d’années de vie démocratique, le jeune Mohamed Chérif COULIBALY appelle à la préservation des acquis de ce système de gouvernance confrontée à des dures épreuves dans notre pays. Celles-ci, selon lui, interpellent tous les démocrates parce que, soutient-il, « il n’y a pas alternative à la démocratie ».
Le secrétaire général de l’Adema PASJ, l’ancien ministre Yaya SANGARE, pour sa part, est revenu à la charge « il n’y a pas de démocratie sans les partis politiques (…) on a beau dire qu’il n’y a pas de démocratie sans démocrates. Lesquels doivent aimer, animer, entretenir, nourrir, féconder la démocratie et la faire vivre vaille que vaille, quelles que soient les adversités posées à nous ».
Or depuis certains temps, la démocratie ne tient que par quelques individualités, a ajouté l’ancien ministre, appelant à « travailler pour le confort de la démocratie » mise en cause par certains acteurs. Pour autant, en mars 1991, a rappelé Yaya SANGARE, que le Peuple souverain du Mali a mis fin à 23 ans de règne du Général Moussa TRAORE et ouvert ainsi une nouvelle ère démocratique « dont on ne peut plus faire table-rase, tant des hommes et des femmes, en majorité des jeunes, ont consenti d’ultimes sacrifices pour l’avènement de cette ère ».
Selon lui, le Peuple malien ayant pratiqué d’autres régimes politiques, peut légitimement apprécier la saveur de la Démocratie, de l’Etat de droit, de la République.
« La démocratie n’a jamais été aussi dévaluée chez certains leaders d’opinion ; à peine, si d’autres ne prônent pas à visage découvert le totalitarisme ou la tyrannie », a-t-il dénoncé.
D’où, insiste-t-il l’urgence d’agir. Et la seule réponse, a relevé le secrétaire général, à apporter aux détracteurs de la démocratie reste l’action.
« L’Adéma-PASJ a le plus grand rôle à jouer dans la veille et la vigilance pour que les acquis de notre démocratie ne soient pas perdus. Le peuple malien attend beaucoup de notre Parti », a indiqué M. SANGARE.
Les moments que le pays traverse doivent permettre à l’Adema de se transformer et d’être plus fort, plus solide pour l’avenir.
« Vous ne serez jamais bons pour vos adversaires politiques et les partisans du raccourci en politique. Agissez pour ceux qui vous apprécient pour les valeurs que vous incarnez et pour que le Mali avance », a déclaré Yaya SANGARE.
Par ailleurs, alors que les dates des élections ont été déprogrammées, il a invité les militants du parti à faire de Bamako, un enjeu majeur. Aussi, il a estimé nécessaire d’adapter les structures de base du parti au nouveau statut du District de Bamako.
Par ailleurs, rappelant que le parti a connu des hauts et des bas depuis 1991, mais ses défis actuels demeurent : la sauvegarde des acquis démocratiques ; retour aux valeurs fondatrices et à l’idéologie originelle du parti ; le rassemblement de la grande famille ADEMA ; la remobilisation de la base politique du Parti.
PAR SIKOU BAH