Le voyage du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga au Burkina Faso a donné la preuve de son engagement en faveur du panafricanisme. A Ouagadougou, la capitale Burkina Faso, Choguel a fait écho à l’appel de son homologue Apollinaire qui a lancé dès sa prise de fonction un appel pour la formation d’une fédération entre les pays qui sont dans la même situation de crise politique et sécuritaire en Afrique de l’Ouest. On ne sait rien encore de la forme que prendra la fédération en question, mais en attendant les responsables du Mali et du Burkina sont devenus des panafricanistes engagés.
La preuve de cette volonté de cheminer ensemble a été donnée par la présence de Choguel dans la capitale du Burkina. Il y a eu un Conseil des ministres conjoint avec des ministres maliens d’un côté et des ministres burkinabè de l’autre autour des deux chefs de gouvernement. Selon les autorités des deux pays, c’est inédit dans l’histoire de la coopération politique entre Ouaga et Bamako. Mais face à la volonté des peuples et de leurs dirigeants de réaliser l’intégration politique des états, il n’y a plus de place à l’hésitation. C’est pourquoi les gouvernements du Mali et du Burkina travaillent déjà à baliser le chemin de l’unité.
Pour le Premier ministre Choguel Maïga, il ne fait aucun doute que le Mali et le Burkina partagent un idéal commun. A en croire le chef du gouvernement malien, le fédéralisme qui est une visée ultime de nos autorités communes, sera étudiée et fera l’objet de discussions à l’occasion de la prochaine commission mixte Mali-Burkina prévue à Bamako. En attendant, Dr Choguel Kokalla Maïga, a été aussi le chef de la délégation malienne participant à l’ouverture solennelle du FESPACO dont le Mali est l’invité d’honneur.
Selon Choguel, ce qu’il a entendu à Ouga est un appel à ne pas échouer, un soutien franc des peuples. « Nous n’avons pas le droit d’échouer », a-t- il fait savoir à l’ouverture du FESPACO. À chaque citoyen, son devoir de génération a souligné le Premier ministre pour qui la priorité, c’est la sécurité. « Sécurité physique, sécurité alimentaire, sécurité sanitaire bref la sécurité globale. Dès lors, nous devons tout faire pour donner les moyens à nos forces de sécurité afin d’assurer leurs missions », a laissé entendre Choguel Maïga dont la deuxième priorité est de poursuivre la vision des pères fondateurs en réussissant l’union.
Pour ce faire, les dirigeants doivent être à l’écoute des peuples. Pour réussir cette mission, le chef du gouvernement est convaincu que la culture et l’art occupent une place importante dans le processus. C’est dire que le FESPACO n’a jamais bien porté son nom qu’en cette période où des chefs d’Etat africains se battent pour mutualiser leurs moyens. Enfin, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a rencontré la communauté malienne vivant au Burkina Faso. Les Maliens établis au Burkina ont exprimé leur attachement à la patrie et leur soutien à la transition.
Soumaïla Diarra
Source : Le Pays