Lee secrétaire d’État Mike Pompeo est ce mardi à Sotchi, en Russie. Il a été d’abord été reçu par son homologue russe Sergueï Lavrov. Les deux hommes ont dit vouloir renouer le dialogue. Le chef de la diplomatie américaine a ensuite été reçu par le président russe. Vladimir Poutine a déclaré vouloir « rétablir des relations complètes avec les États-Unis » malgré les nombreux sujets de désaccord entre les deux puissances rivales.
« J’ai l’impression que le président des États-Unis est favorable à une reprise des contacts entre la Russie et les États-Unis. De notre côté, nous avons dit à plusieurs reprises que nous voudrions rétablir des relations complètes », a déclaré Vladimir Poutine au début de son entretien avec Mike Pompeo à Sotchi, sur les bords de la mer Noire.
« Il est fort souhaitable que votre visite en Russie se fasse au profit des relations entre la Russie et les États-Unis et contribue à leur développement », a-t-il ajouté. Il a salué l’enquête « assez objective » du procureur spécial Robert Mueller, qui a conclu à l’absence de collusion entre Donald Trump et Moscou, qualifiant cette accusation de « n’importe quoi ».
M. Poutine n’a cependant pas mentionné le fait que ce rapport a établi une ingérence russe dans la présidentielle américaine de 2016, ce que la Russie a toujours démenti.
« Certains domaines de coopérations sont excellents, sur la Corée du Nord, l’Afghanistan – nous avons fait du bon travail – et la lutte contre le terrorisme », a souligné de son côté Mike Pompeo. « Ce sont des choses sur lesquelles nous pouvons nous baser ».
La visite du secrétaire d’État américain à Sotchi constitue la rencontre au plus haut niveau entre responsables des deux puissances rivales depuis le sommet d’Helsinki de juillet.
Lors de ce sommet, le ton conciliant du président Trump à l’égard du maître du Kremlin avait alors choqué la classe politique américaine. La Maison Blanche espère toutefois que la fin de l’enquête de Robert Mueller, qui a conclu il y a moins de deux mois à une ingérence russe dans la présidentielle de 2016 aux États-Unis, mais pas à une collusion entre l’équipe du candidat Trump et la Russie, permette de tourner la page de ces relations glaciales.
(Avec Afp)