Une vive tension règne à Tidermene (localité de la région de MÉNAKA) ces dernières soixante-douze heures.
Cette situation préoccupante au niveau de la région est liée d’après les informations à un assaut mené par un détachement de la Force Barkhane au domicile de M. HALATASSANE AG RHISSA 2ème vice- président de l’Autorité Intérimaire Communale de Tidermene dans la région de Menaka. La Coordination des Mouvements de l’Azawad s’insurge contre cette façon d’humilier ses responsables locaux et appelle à une libération immédiate du notable. Selon la cellule de communication de la CMA qui dénonce les faits, l’opération s’est déroulée dans la nuit du 3 au 4 janvier 2021.
Dans le communiqué de la coordination des ex rebelles signé du porte-parole Monsieur Almou Ag Mohamed, il est indiqué qu’un détachement de la force française Barkhane a encerclé le domicile de Monsieur Halatassane AG RHISSA, notable et membre de l’Autorité Intérimaire Communale de Tidermene.
Cette opération s’est soldée par son interpellation et le saccage de son domicile familial à Ménaka. La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) condamne sans réserve cet énième acte d’humiliation visant des personnalités respectées par tous, et appelle la force Barkhane à relâcher immédiatement M. Halatassane Ag RHISSA. La CMA demande également à la Force Barkhane une réparation morale à l’endroit de l’intéressé. Enfin, la CMA profite pour réaffirmer sa disponibilité au dialogue permanent avec l’ensemble des forces nationales et internationales présentes sur le terrain et les appelle à plus de retenue et de discernement pour ne pas se tromper d’ennemis et d’objectifs. Il faut rappeler qu’il y a moins de trois mois un incident du genre s’était produit dans la région. Un responsable local de la coordination des ex-rebelles d’une des communes de la région avait subi un sort similaire. Il s’agit de HABALLA AG dont la famille avait reçu la visite surprise des éléments de la force Barkhane.
Lors de ce premier assaut au domicile du responsable local d’un village, les militaires français avaient enlevé plusieurs personnes suspectes et réparties avec elles. Également, des armes avaient été saisies au cours de cette opération qui remonte à deux, trois mois dans la région.
LAYA DIARRA
Source : Le Soir De Bamako