L’opinion est indignée par le silence autour de ce qui se serait passé à Bounti, un village situé dans le cercle de Douentza. Un fait gravissime que l’on peut facilement assimiler à une bavure dans le cercle en attendant de savoir davantage sur tous les contours et les circonstances de l’acte.
D’après des informations persistantes corroborées par le cri de cœur d’un élu local, plusieurs personnes ont été tuées dans des frappes aériennes effectuées dans le village de Bounti situé dans le cercle de Douentza.
Au bilan très lourd rapporté au tour de l’incident en termes de pertes en vies humaines et de blessés, s’ajoute l’ampleur des dégâts matériels causés lors de cet incident, s’il faut l’admettre ainsi, qui se serait déroulé dans la nuit du dimanche 03 au lundi 04 janvier 2021. Selon Amadou GRIABA, élu local dans la localité où les faits se sont produits, les frappes ont été effectuées notamment par un hélicoptère non identifié. On ignore encore les mobiles de cette opération qui a endeuillé de nombreuses familles du cercle d’après les informations.
MOTUS ET BOUCHE COUSUE !
Mais le problème demeure dans le silence autour de cet incident gravissime. Un silence coupable de la part des nouvelles autorités qui n’ont pas daigné faire un communiqué autour du sujet, alors qu’une autorité locale aurait alerté sur les faits. Qui est à la base de ces frappes ? Pourquoi ces frappes ont-elles ciblé un village ?
Les auteurs avaient-ils des informations sur des présences suspectes dans la zone visée ? Des mouvements d’hommes avec des indices sur leur appartenance aux groupes terroristes ont-ils conduit à ces opérations ? Les victimes sont-elles identifiées ? S’agit-il d’hommes armés ou de manifestants dans un mariage comme le soutiennent certains depuis la survenance des faits?
Ce qui intrigue plus d’un au Mali face à une telle situation, c’est le silence des plus hautes autorités autour de cet incident.
Un silence assimilable à une indifférence selon certains convaincus qu’en de pareilles circonstances, les autorités d’un pays doivent s’illustrer par une promptitude dans la réaction surtout quand la véracité des faits est établie. Dans le cas précis de cet incident de Douentza, il y a lieu de reconnaître qu’un élu local joint par Studio Tamani aurait confirmé les faits non sans interpeller sur l’ampleur des dégâts enregistrés. Qu’est-ce qui s’est passé réellement dans cette zone pour justifier ces frappes aériennes ? Qui en sont les auteurs ?
LAYA DIARRA
Source : Le Soir De Bamako