Pour cette visite de deux jours, les 18 et 19 janvier 2013, à l’invitation de son homologue algérien, Abdel Aziz BOUTEFLIKA, le président Ibrahim Boubacar KEITA alias IBK était accompagné d’une forte délégation, dont 4 ministres du Gouvernement Oumar Tatam LY :

le ministre de la Réconciliation nationale et du développement des régions du nord, M. Cheick Oumar DIARRAH ; le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Zahaby Ould Sidi MOHAMED ; le ministre de la Sécurité, le général Sada SAMAKE ; et le ministre Directeur de cabinet du chef de l’État, M. Mahamadou CAMARA.

Cette visite s’inscrit dans le cadre de la tradition de dialogue et de concertation qui unit les deux pays frères et leurs présidents respectifs, selon la cellule de communication de la présidence de la République.

Elle a été l’occasion pour les plus hautes autorités maliennes et algériennes, selon la même source officielle, de procéder à une revue de la coopération bilatérale ainsi qu’à un diagnostic prospectif afin de dégager les voies et moyens permettant de donner à celle-ci une nouvelle dynamique dans l’intérêt dans deux nations liées par l’histoire, la géographie et des défis communs.

Arrivé en début d’après-midi dans la capitale algérienne, dimanche dernier, le président IBK a été accueilli par le président du Conseil de la nation, M. Abdelkader BENSALAH, rapporte la même source officielle.

Dès son installation à la résidence d’État Zeraida, a précisé cette source, IBK et sa délégation ont eu une séance de travail avec M. Abdelkader BENSALAH, lequel avait à ses côtés plusieurs ministres algériens, dont le ministre de l’Intérieur et celui des Affaires étrangères.

La redynamisation de comité frontalier bilatéral et celle de la Grande commission mixte Mali-Algérie étaient au centre des entretiens, ajoute la même source.

C’est ainsi que Maliens et Algériens ont convenu de réunir le Comité frontalier bilatéral en février, à Bamako, et la Grande Commission mixte Algérie-Mali, le plus tôt possible, a révélé cette source, précisant que les deux délégations ont aussi échangé sur le renforcement de la coopération dans le domaine sécuritaire, pour l’étendre à ceux de l’énergie et des échanges économiques entre les deux pays.

Sur tous les sujets abordés, notamment les questions frontalières, économiques, humanitaires, sécuritaires et de souveraineté, Maliens et Algériens ont abouti à une parfaite et totale identité de vue, a-t-on officiellement commenté des deux côtés comme le témoignera le communiqué conjoint qui a été signé à l’issue de ces deux jours de visite de travail du président IBK à Alger.

Les deux délégations ont d’ailleurs poursuivi dimanche matin, a souligné la même source, leurs entretiens bilatéraux qui ont été sanctionnés, comme évoqué ci-dessus, par un communiqué conjoint et une conférence de presse conjointe animée par les ministres Affaires étrangères des deux pays, MM. Ramtane LAMAMRA et Zahaby Ould Sidi MOHAMED.

De son côté, le président IBK a rencontré, le même demain dimanche, à 16h, son homologue Algérien, Abdoul Aziz BOUTEFLIKA, lequel rentrait juste de France après une cure médicale ayant fait couler beaucoup d’encre et de salive dans les médias tant locaux qu’étrangers.

Auparavant, dans la matinée et à sa résidence d’État Zeraida, IBK a accordé une audience au Premier ministre algérien, M. Abdelmalek SELLAL, avant de déposer une gerbe de fleurs au Sanctuaire du Martyr d’Alger.

Après tous les cérémonials, le président IBK et sa délégation ont regagné Bamako en début de soirée, après la signature d’un communiqué commun pour sanctionner cette visite de travail dont les fruits ont tenu la promesse des fleurs.

Car, il s’agit, pour les deux pays, de repartir sur de nouvelles bases de coopération mutuellement avantageuse, dans l’intérêt bien compris des deux peuples frères qui sont liés par l’histoire, la géographie et des défis communs aux plans régional et international au sujet, notamment du Sahara devenu un enjeu géopolitique et géostratégique de première importance pour tous les protagonistes locaux, nationaux, régionaux et multilatéraux.

Mais, le plus important, aux yeux des deux parties, c’est de ne pas commettre les mêmes erreurs du passé en matière sécuritaire, chacune devant jouer sa partition dans une symphonie philharmonique synonyme de mutualisation des efforts et des moyens, de concert avec les autres pays du champ (Mauritanie, Niger, Burkina Faso, Nigeria, etc.) et les acteurs extrarégionaux (européens et africains) pour leur accompagnement technique, matériel et financier.

Par Seydina Oumar DIARRA-SOD

Source: Info-Matin