Mardi, la Première Dame, Mme Keïta Aminata Maïga, accompagnée d’une délégation dont le ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Nina Wallet Intalou, a effectué une deuxième visite au Tombeau des Askia, avant de prendre son avion pour Bamako. Cette visite de Mme Keïta Aminata Maïga était guidée par le chef de la Mission culturelle de Gao, Mamadou Samaké.
M. Samaké a expliqué à la visiteuse de marque, Mme Keïta Aminata Maïga, que la spectaculaire structure pyramidale du tombeau des Askia est réalisée en terre. Selon lui, l’entretien du site se fait par les populations de Gao qui lui appliquent régulièrement une couche d’enduit. Pour faciliter cette application, il a été, dès la construction, prévu un échafaudage permanent constitué de bois de «hasu» fichés dans les murs. M. Samaké a ensuite l’attention des visiteurs sur le fait que les branches dépassaient largement vers l’extérieur, ce qui donne un aspect unique à ce tombeau-minaret. Le chef de la mission culturelle explique qu’il existe d’autres lieux historiques et culturels à Gao, notamment les sites archéologiques de la mosquée de Kankou Moussa et de Sanèye, l’île de Gounzourèye, le Musée du Sahel et de nombreuses constructions datant de l’époque coloniale.
«Malgré son caractère de mausolée, le tombeau des Askia a été épargné par les groupes armés qui ont occupé la ville. Toutefois, laissées sans entretien, certaines des parties les plus anciennes de la salle de prière se sont détériorées. Un pilier s’est ainsi effondré en 2011.Quelques réparations réalisées à la hâte n’ont pas été à la hauteur de ce qui doit être appliqué pour un bien inscrit au patrimoine mondial», a-t-il déploré. En outre, si des travaux de restauration s’avèrent nécessaires, il convient aussi de réaliser des études de fond sur les matériaux et leur provenance, notamment le bois de hasu, utilisé pour la toiture et l’échafaudage permanent qui donne un cachet tout particulier au monument », a constaté Mamadou Samaké. Après cet exposé, le chef de la mission culturelle de Gao a soumis à la première Dame des doléances en faveur du tombeau des Askia. Parmi ces doléances figurent la construction de 6 latrines, l’électrification du site ainsi que des bâches avec accessoires.
L’imam de la mosquée du tombeau des Askia a fait des prières et bénédictions pour le retour de la paix et de la réconciliation dans notre pays en général et dans la Région en particulier. Quant à la présidente de l’Ong AGIR, Mme Keïta Aminata Maïga, elle a remis une enveloppe symbolique aux responsables de la mosquée du tombeau des Askia avant de demander au ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Nina Wallet Intalou de prendre note. A son tour, la ministre a promis de consulter ses services techniques pour apporter un appui au site.
La dernière étape de la visite de la présidente de l’ONG AGIR a été la Case de la paix de Gao. Ici, elle a été accueillie par la directrice régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Haïdara Assatoun Sangho. «Nous sommes très honorés par la visite de la première Dame de notre pays car c’est une première. Nous sommes au nombre de 60 groupements de femmes de toutes les communautés de la Région ave 2.240 membres. Ici à la Case de paix, nous échangeons sur des questions de paix et de cohésion sociale tout en produisant des activités génératrices de revenus», a dit Mme Haïdara. A la Case de la paix également, la présidente de l’ONG AGIR a remis une enveloppe symbolique.
Abdourhamane TOURÉ
AMAP/Gao
Source: Essor