La dégradation de la situation sécuritaire au centre du pays préoccupe au-delà des frontières nationales. Ainsi, la répétition des violences amène Avocats sans frontières Canada (ASFC) à exprimer sa préoccupation, non seulement face aux atrocités, mais également, face à la création de groupes armés d’auto-défense qui sont illégaux. L’ONG, tout en appelant les autorités à sévir contre les auteurs des tueries, réitère sa disponibilité à travailler avec les organisations maliennes dans le sens de la lutte contre l’impunité et en matière de prévention des violations des droits humains.
Lisez plutôt le communiqué produit par ASFC.
Avocats sans frontières Canada est vivement préoccupée par l’attaque du 23 mars dernier contre le village d’Ogossagou, dans la région de Mopti au Mali qui aurait fait plus de 100 morts. Il s’agit de la pire attaque contre des civils au Mali depuis 2013.
Selon les informations disponibles, des hommes armés ont massacré, sans distinction de sexe ou d’âge, les habitants du village d’Ogossagou. Ce massacre est le dernier d’une série de violences intercommunautaires dans le centre du Mali, violences qui s’amplifient de façon inquiétante ces derniers mois. Le 1er janvier 2019, le village de Koulogon a ainsi été la cible d’une attaque similaire qui a fait au moins 37 morts, dont des femmes et des enfants.
Avocats sans frontière est également préoccupée par la création de ‘’groupes armés d’auto-défense’’ dans cette région du pays qui sont en réalité des groupes armés illégaux.
Avocats sans frontières appelle les autorités maliennes à agir rapidement et à faire tout ce qui est de leur pouvoir pour identifier, arrêter, traduire en justice et punir les responsables de ces atrocités. Ces actes ne peuvent demeurer impunis, sans quoi, le cycle de représailles risque de se poursuivre.
« Avocats sans frontières continuera de travailler avec les organisations maliennes qui veulent continuer à lutter contre l’impunité. Ce sera particulièrement important dans des cas aussi graves que celui d’Ogossagou », a déclaré Maître Pascal Paradis, directeur général d’Avocats sans frontières Canada.
« Avocats sans frontière et ses partenaires poursuivront également leur travail avec la société civile malienne en matière de prévention des violations des droits humains et avec la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR), mécanisme plus que jamais essentiel pour l’établissement de la vérité, la réconciliation nationale et la consolidation de la paix », a conclu Maître Paradis.
Avocats sans frontières Canada est une organisation non-gouvernementale de coopération internationale dont la mission est de soutenir la mise en œuvre des droits humains des personnes en situation de vulnérabilité par le renforcement de l’accès à la justice et à la représentation juridique. Présente dans plusieurs pays depuis 2002, ASFC travaille au Mali depuis 2012 à renforcer la lutte contre l’impunité et l’accès à la justice pour les victimes de violations de droits humains, à travers ses projets Justice, prévention et réconciliation pour les femmes mineures et autres personnes affectées par la crise au Mali et renforcement de la Commission vérité, justice, réconciliation pour la paix et la réconciliation au Mali.
Source: info-matin