Dans une déclaration publiée le vendredi 26 juin dernier, le Haut-commissariat des droits de l’homme de l’ONU révèle que 580 personnes ont été tuées dans le centre du Mali depuis le début de l’année. Cela, « alors que la détérioration de la situation en matière de sécurité et l’impunité généralisée sapent les efforts de protection des civils », a ajouté Michelle Bachelet, la Haute Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.
Ces exactions, selon l’organisation onusienne, sont l’œuvre des milices issues des communautés peule et dogon.
« Des membres des Forces de défense et de sécurité maliennes envoyés dans la région pour lutter contre la violence communautaire et des groupes armés ont eux-mêmes été impliqués dans des violations des droits de l’homme, ciblant principalement des membres de la communauté peule », note Mme Bachelet.
Ces violences ont « créé une situation d’insécurité chronique pour la population civile, qui ne peut pas compter sur la protection des forces maliennes. Cela doit cesser », a-t-elle ajouté. Elle a appelé les autorités maliennes à ouvrir rapidement « des enquêtes approfondies, impartiales et indépendantes » sur ces violences. Ces tueries de civils interviennent dans un climat de « détérioration de la situation en matière de sécurité et l’impunité généralisée qui sapent les efforts de protection des civils ».
Selon la cheffe des droits de l’homme de l’ONU, les milices appartenant à la communauté peule ont été responsables d’au moins 71 de ces incidents violents, entraînant la mort de 210 personnes, tandis que celles issues de la communauté Dogon ont perpétré 12 attaques, faisant au moins 82 morts. Du 1er janvier au 21 juin 2020, (…)
KADOASSO I. et l’ONU
Source: Nouvel Horizon